L’Union des enseignants universitaires et chercheurs tunisiens (Ijaba) compte faire appel contre l’éventuelle suspension des salaires des enseignants universitaires grévistes, dont menace le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
C’est ce qu’a indiqué Zied Ben Amor, coordinateur général adjoint d’Ijaba, dans une déclaration au journal en langue arabe « Le Maghreb » paru aujourd’hui, mardi 5 juin 2018, en précisant que le syndicat portera plainte contre le gouvernement tunisien auprès du tribunal administratif en Tunisie et celui de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour non-respect du droit syndical et de multiples autres dépassements.
Zied Ben Amor a, par ailleurs, indiqué que le syndicat est disposé à lever la grève des enseignants universitaires à condition que la présidence du gouvernement accepte d’augmenter de 1% le budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, afin de répondre aux revendications d’augmentations salariales des enseignants universitaires, lesquelles augmentations sont jugées excessives par le gouvernement et au-dessus des possibilités des finances publiques, actuellement exsangues.
Rappelons que le département concerné avait appelé les grévistes à remettre les notes des étudiants aux administrations de leurs universités respectives avant le jeudi 7 juin. S’ils refusent, leurs salaires seront déduits, et ce conformément à la loi qui stipule que les jours non travaillés ne sont pas payés.
Il convient de rappeler aussi que Ijaba est un syndicat minoritaire mais très actif et que le syndicat majoritaire, la Fédération générale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FGESRS) relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), n’est pas solidaire avec son mouvement.
E. B. A.
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