Après une absence de 12 ans, l’équipe de Tunisie renoue avec la Coupe du monde, dont la 21e édition démarrera ce jeudi 14 juin 2018 à Moscou, avec le match d’ouverture Russie-Arabie saoudite.
En dépit d’être la meilleure équipe du continent africain, selon le classement mondial de la Fifa, l’équipe de Tunisie se trouve dans un groupe pas commode, qui lui propose coup sur coup deux équipes européennes, l’Angleterre et la Belgique, avant l’inconnu Panama.
La Tunisie arrive certes avec une nouvelle génération talentueuse mais il lui faudra se montrer l’égale des sélections anglaise et belge, données favorites du groupe G, pour pouvoir se faufiler vers le second tour.
Les Aigles de Carthage peuvent s’inspirer de l’équipe algérienne qui s’est offert un huitième de finale historique lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil. Jamais, lors de leurs trois précédentes participations (1982, 1986 et 2010), les Fennecs ne s’étaient aventurés aussi loin dans une Coupe du monde. Ils ont terminé à la deuxième place de leur groupe avec une défaite devant la Belgique (2-1), elle aussi qualifiée, et devant la Russie (1-1) et la Corée du Sud (4-2). Ils sont par la suite tombés devant l’Allemagne (2-1).
L’équipe de Tunisie aspire à se débarrasser de la malédiction de la phase de groupes qui l’accompagne pendant 4 participations à la Coupe du monde et à réaliser un vieux rêve de 40 ans, pour la première fois de son histoire.
La sélection nationale qui n’a remporté qu’une seule victoire en 12 matches disputés au cours de quatre éditions précédentes, espère inverser la tendance lors de la Coupe du monde russe, malgré la difficulté de sa mission dans son groupe.
L’équipe compte sur un groupe de joueurs opérant en Europe, en particulier dans des clubs français, en plus d’un certain nombre de joueurs évoluant dans des clubs arabes.
Privée d’un atout majeur, le seul créateur de l’équipe et meilleur buteur des éliminatoires, Youssef Msakni, blessé au ligament croisé, elle s’appuiera malgré tout sur des joueurs au potentiel technique indéniable, venus récemment apporter un plus.
Reste à savoir si l’équipe concoctée en ces deux derniers mois par Nabil Maaloul, avec les nouveaux, Hassen, Bronn, Skhiri, Khaoui, Srarfi, Benalouane, Haddadi, et sensiblement différente de celle qui a disputé les qualifications, relèvera le défi.
Une équipe a lutté pour se qualifier à la Coupe du monde. Une autre, largement modifiée, est devant un nouveau pari.
Les Tunisiens savent qu’il va falloir se battre contre tous pour s’extirper de ce groupe dans lequel figurent deux des outsiders du tournoi. Ils auront tout à gagner!
H. M.
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