Noureddine Khademi, ancien ministre des Affaires religieuses aux gouvernements dirigés par les dirigeants islamistes Hamadi Jebali et Ali Larayedh, a estimé que les propositions contenues dans le rapport du Colibe sont contraires aux préceptes de l’islam.
Le président de la Coordination nationale pour défendre le Coran, la Constitution et le Développement équitable (un «machin» créé pour la circonstance) a indiqué, dans une déclaration aux médias, aujourd’hui, jeudi 21 juin 2018, que les propositions de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) pour compléter le cadre réglementaire relatif aux libertés individuelles sont contraires aux préceptes de l’islam et aux préconisations de la charia.
Noureddine Khademi fait ici allusion à la demande du Colibe de dépénaliser l’homosexualité, de bannir les tests annaux, d’instaurer l’égalité dans l’héritage entre l’homme et la femme, la suppression de la dot considérée comme une humiliation pour la femme et l’annulation de la circulaire Mzali portant sur la fermeture des cafés et des restaurants durant les horaires du jeûne pendant le mois de ramadan.
L’ancien ministre des Affaires religieuses a, par ailleurs, estimé que ces propositions sont également en contradiction avec certains articles de la constitution de 2014 et les principes sur lesquels repose l’institution de la famille en islam, appelant, par conséquent, le mufti de la république, Othman Battikh, à donner son avis sur le rapport en question.
Noureddine Khademi qui est un salafiste notoire avait, en 2012, appelé au jihad, du haut de la tribune de la mosquée Al-Fath à Tunis. Il est réputé pour son dogmatisme religieux et pour sa proximité avec les groupes extrémistes voire jihadistes.
E. B. A.
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