Mohamed Ben Salem/Samir Majoul.
Contrairement à ce qu’a indiqué Mohamed Ben Salem, député du parti islamiste Ennahdha, le président de l’Utica, Samir Majoul, n’a pas proposé, lors de la dernière réunion des signataires de l’Accord de Carthage, de remplacer le chef du gouvernement Youssef Chahed par l’un de ses prédécesseurs, Mehdi Jomaa.
C’est du moins ce qu’a indiqué l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), dans un communiqué rendu public hier, vendredi 22 juin 2018, en précisant que la déclaration en ce sens faite jeudi dernier, sur Shems FM, par Mohamed Ben Salem, est erronée.
Le communiqué ajoute que, lors de cette réunion, il n’a pas été question de proposer des noms pour remplacer M. Chahed.
On sait cependant que la question du remplacement du chef de gouvernement en exercice a été l’ordre des dernières réunions des signataires de l’Accord de Carthage et que plusieurs noms ont été cités à cet effet, dont celui de Mehdi Jomaa, qui a d’ailleurs été repris par plusieurs médias.
Par ailleurs, le fait que le propre fils de M. Majoul soit le bras droit de M. Jomaa, dans son parti Al-Badil Ettounsi, a donné à la déclaration de M. Ben Salem, à ce sujet, une connotation particulière. Cette déclaration était une accusation de népotisme à peine voilée. Ce qui explique la réaction de l’Utica, l’organisation patronale, qui tient à souligner sa neutralité politique et à éviter de commettre ses erreurs passées, sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali.
Y. N.
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