Slim Laghmani, professeur de droit international et membre de la Commission sur les libertés individuelles et l’égalité (Colibe), a réagi sur sa page Facebook à la campagne de dénigrement dont fait l’objet ladite commission, notamment dans les cercles extrémistes religieux.
«Je suis heureux d’avoir pu, à 60 ans, contribuer à concrétiser ce que je pense et écris depuis 30 ans en tant que juriste internationaliste et en tant que philosophe du droit. Le reste : les cris et les hurlements, les apartés et les chuchotements, m’indiffèrent souverainement», a-t-il écrit, en ajoutant à l’adresse des nombreuses personnes qui ont soutenu la Colibe et ses propositions pour compléter le dispositif juridique renforçant les libertés individuelles et l’égalité entre l’homme et la femme, notamment dans le domaine de l’héritage : «Un grand merci pour vos messages de soutien.»
Le juriste, comme les autres membres de la Colibe, est convaincu que ce qu’il a fait rentre dans le cadre d’un combat sociétal entre deux projets de société, l’un conservateur qui veut faire revenir la société en arrière et l’autre progressiste qui cherche à faire avancer les libertés et les droits de la personne. Et c’est à ce second camp que M. Laghmani appartient et il l’assume pleinement.
En définitive, deux projets sociétaux antagonistes se font toujours face aujourd’hui en Tunisie. Une ambiance de guerre civile froide règne entre ces deux camps. L’avenir nous dira qui gagnera, en tout cas pas celui qui cédera à l’intimidation.
I. B.
Le débat autour du rapport de la Colibe entre anathème et réflexion
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