Les joueurs de rugby du Zimbabwe, débarqués hier, lundi 2 juillet 2018, pour une compétition, prévue samedi prochain, à Béja, ont passé la nuit dans les rues de la ville. Il y a deux versions pour expliquer cet épisode qui a fait couler de l’encre…
Arrivés à l’aéroport de Tunis-Carthage, hier matin, les rugbymen n’en sont sortis qu’après 5 heures passées à la douane, avant d’être accompagnés à un hôtel de Béja, ville du nord-ouest tunisien où ils devront affronter, le 7 juillet, au stade Mustapha Ben Jannet de Béja, la sélection tunisienne, dans le cadre des éliminatoires africaines la Coupe du monde seniors qui se déroulera au Japon en 2019.
Mais les joueurs du Zimbabwe n’ont pas apprécié l’hôtel où ils devaient être logés et ont plié bagages, préférant passer la nuit dans la rue. Leurs photos couchés en ronds d’oignon sur le trottoir ont fait le tour du web et suscité l’indignation générale. «Les conditions d’accueil ne sont pas bonnes et l’hôtel est indécent», ont dénoncé les joueurs.
La Fédération tunisienne de rugby (FTR) ne s’est pas donné la peine de communiquer sur cette affaire, qui a valu à la Tunisie d’être taxée de raciste par les médias du Zimbabwe.
Cependant, Ali Mekni, ex-international tunisien de rugby, a indiqué sur Shems FM que ses camarades du Zimbabwe ont refusé d’être logés à l’hôtel de Béja parce qu’il n’y a pas de piscine ni d’espace de divertissement, a-t-il dit, ajoutant que le retard à la douane tunisienne a été causé par le refus de l’équipe invitée de payer des frais de visas.
De son côté Abdelaziz Bougja, président de Rugby Afrique, a indiqué aux médias que la fédération tunisienne a fait visiter un autre hôtel à la sélection du Zimbabwe et le problème a été résolu. «Nos conventions d’accueil sont signées par les syndicats participant à la Rugby Africa Gold Cup et sont très claires et strictes en termes de normes d’hébergement», a-t-il ajouté en réaffirmant sa confiance en la Fédération tunisienne, tout en admettant qu’il y a eu un problème…
D’autre part, l’ancien ministre zimbabwéen de l’Education, des Sports et de la Culture, David Coltart, a interpellé les autorités tunisiennes et notamment Majdouline Cherni, ministre tunisienne de la Jeunesse et des Sports. «Comment pouvons-nous permettre à une équipe nationale invitée d’être traitée ainsi ? Qu’en pense le ministre tunisien des Sports?», a-t-il commenté sur son compte Facebook.
Y. N.
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