Un selfie historique: Mongi Harbaoui, Ridha Charfeddine, Lamia Mlayeh, Chaker Ayadi et Lotfi Nabli.
Lamia Mlayeh, députée de Nidaa Tounes, a assuré que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, ne se présentera pas à la présidentielle de 2019. Pour elle, la nouvelle crise au sein de Nidaa n’en est pas une.
De passage à Jawhara FM aujourd’hui, jeudi 12 juillet 2018, Mme Mlayeh a estimé que la réunion des 11 membres du bureau politique de Nidaa Tounes, tenue hier, est illégitime, étant donné que ni le directeur exécutif du parti, Hafedh Caïd Essebsi ni les 2/3 des membres de l’instance n’ont demandé sa tenue, comme l’exige le règlement.
Interrogée sur sa rencontre, ainsi que ses collègues Mongi Harbaoui, Ridha Charfeddine, Chaker Ayadi et Lotfi Nabli, avec le chef de l’Etat, hier, au Palais de Carthage, la députée a indiqué que M. Caïd Essebsi a demandé à ce que personne ne parle en son nom, tout en laissant entendre que l’alliance avec le mouvement islamiste Ennahdha est terminée.
Le comble dans cette déclaration de Mme Mlayeh, c’est qu’elle ne se rend même pas compte qu’elle parle au nom du président de la république et qu’elle lui attribue des propos d’une grande gravité. C’est-à-dire exactement le contraire de ce que ce dernier demande aux dirigeants de Nidaa. Mais passons !
«J’aimerai bien comprendre comment une alliance pareille (entre Nidaa et Ennahdha, Ndlr) puisse encore exister, sachant que les deux partis ont des visions tout à fait différentes. Ils ne sont pas d’accord sur beaucoup de points. Il faut tout de même préciser que, dans le bloc parlementaire de Nidaa Tounes, il y a deux clans. Le premier prétend être aux côtés de Youssef Chahed alors que le second est contre lui. Or, nous n’avons pas demandé à ce que ce dernier quitte la présidence du gouvernement. Mais on donne de nous une tout autre image. Nous sommes d’ailleurs aux côtés des positions officielles du parti», a-t-elle déclaré.
Mme Mlayeh, qui ne semble pas être au courant de ce qui se passe dans son propre parti, se contredit à chaque phrase, car la position officielle du parti est hostile à Youssef Chahed, dont Hafedh Caïd Essebsi et ses partisans exigent le départ.
Toujours aussi mal informée, Lamia Mlayeh a indiqué qu’à l’heure actuelle il n’y a pas réellement de fissure au sein du parti mais tout simplement une divergence dans la vision des choses, assurant que le chef de l’Etat leur a demandé, à elle et à ses 4 collègues, d’organiser un congrès pour élire un nouveau directeur exécutif s’ils souhaitent trouver un remplaçant à Hafedh Caïd Essebsi.
«Le président de la république nous a assuré qu’il ne présentera pas sa candidature à la présidentielle de 2019. Tout ce qu’il souhaite c’est la stabilité dans le pays et que les élections législatives et présidentielle soient organisées à la date fixée», a-t-elle aussi déclaré.
E. B. A.
Donnez votre avis