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‘‘Hors villes’’ à Hammamet : Quand la danse envahit les lieux

Le coup d’envoi de la 54e édition du Festival international de Hammamet a été donné dans la soirée du mardi 10 juillet 2018 avec le spectacle de danse moderne tuniso-suisse ‘‘Hors villes’’.

Par Fawz Ben Ali

Le festival devait commencer dimanche dernier avec la pièce de théâtre ‘‘Peur(s)’’ de Fadhel Jaïbi et Jalila Bacar, une ouverture annulée et une représentation reportée à une date toujours inconnue, et ce, suite à l’attentat survenu dimanche dernier, 8 juillet, à Jendouba.

Une surprenante virée artistique

Ce sont finalement les jeunes danseurs et musiciens du collectif Danseurs Citoyens qui ont ouvert le bal des festivités dans cette ville balnéaire et touristique.

Le public était invité à découvrir gratuitement cette collaboration tuniso-suisse, conçue par les chorégraphes Bahri Ben Yahmed et Philippo Armati, qui a d’abord été présentée pour la première fois aux Journées chorégraphiques de Carthage, aussi dans un espace ouvert, celui de la place des Droits de l’Homme, à l’avenue Mohamed V à Tunis.

Vers 22 heures, le Centre culturel international de Hammamet (CCIH) a ouvert grand ses portes pour accueillir les premiers spectateurs venus découvrir le premier des spectacles de cette édition. Une édition où le théâtre et la danse sont fortement représentés avec des créations nationales et internationales récentes, sélectionnées par la comédienne Chekra Rammeh, chargée de la programmation théâtrale et chorégraphique du festival.

Le show a commencé dès l’entrée du centre culturel avec des danseurs, musiciens et chanteurs qui ont pris place parmi les spectateurs. Avec les premières notes et premiers gestes, il était évident qu’on allait vivre une expérience artistique singulière.

D’un tableau à l’autre, on avançait petit à petit avec les artistes qui nous guidaient à notre surprise non pas vers le théâtre de plein air mais sur d’autres chemins qui menaient vers les jardins cachés de l’établissement.

D’art, de nature et de liberté

Guitares acoustiques, percussions, sons électro… toute la musique qui accompagnait la chorégraphie était jouée en live, nous embarquant sur des registres très divers allant du flamenco, du tunisien, du chaâbi maghrébin ou encore du reggae.

Comme son nom l’indique, le spectacle est conçu pour être représenté en dehors des murs, des cloisons et des espaces fermés. Le cadre du centre culturel de Hammamet permettait cette conception et mettait en valeur ce principe de proximité et d’interactivité avec le public qui devenait acteur dans cette représentation où l’espace a été savamment empli avec spontanéité, originalité et parfois même improvisation.

La directrice du festival Mounira Mnif prenait aussi part à cette déambulation nocturne sous la belle étoile, émerveillée tout comme les festivaliers par ce travail de mise en scène amovible, dans lequel les artistes misaient surtout sur un rapport étroit et sensationnel avec la nature et les espaces ouverts pour réclamer leur besoin de liberté et de franchir les frontières imposées par le monde moderne.

Prévoyant le meilleur pour la fin, le spectacle nous menait finalement sur la plage où un feu de camp était allumé et autour duquel les artistes et le public se sont réunis pour danser et chanter à l’unisson entre ciel et mer.

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