Des parties à la présidence de la république tentent d’influencer le président Béji Caïd Essebsi, pour qu’il fasse un entretien spécial avec la chaîne privée Nessma TV.
C’est ce qu’a indiqué Sahbi Ben Fredj, député d’Al-Horra (Machrou Tounes), dans un post publié sur son compte Facebook aujourd’hui, samedi 14 juillet 2018, en s’interrogeant sur les raisons pour lesquelles ces parties à la présidence de la république, qu’il n’a pas identifiées, pousseraient-elles le chef de l’Etat faire cette «interview exclusive», alors que la Haute autorité indépendante pour la communication audiovisuelle (Haica) vient d’annoncer l’arrêt de toute procédure de régularisation de Nessma TV. Cette décision a d’ailleurs été prise en raison du refus de la société de Nabil Karoui de changer le statut légal de Nessma Broadcast d’une société à responsabilité limité (Sarl) à une société anonyme (SA), se mettant ainsi en conflit avec la loi.
«Durant toute la période précédente, cette chaîne s’est engagée dans une bataille de vie ou de mort pour influencer les décisions politiques nationales. Nous nous rappelons tous de ce qui s’est passé lors de l’attaque terroriste de Aïn Soltane. Ils ont diffusé de fausses informations dans le seul but de démoraliser le peuple tunisien», a écrit le député.
M. Ben Fredj s’est, également, demandé si le peuple tunisien pouvait faire confiance à une chaîne illégale pour transmettre en intégralité et sans les déformer les déclarations du président de la république, ajoutant : «Où allons-nous Monsieur de le président? Révolution, élections, constitution, institutions, instances constitutionnelles et transition démocratique pour que les choses soient gérées de cette manière? Devrons-nous transférer l’Assemblée des représentants du peuple au siège de Nessma TV, rentrer chez nous et laisser le pays aller à veau l’eau?».
Rappelons, dans ce même contexte, que Nessma TV et son patron, Nabil Karoui sont poursuivis dans plusieurs affaires d’évasion fiscale et de corruption.
E. B. A.
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