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Youssef Chahed à ses détracteurs : J’y suis, j’y reste…

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a indiqué que le mouvement islamiste Ennahdha n’est pas le seul parti à soutenir le gouvernement d’union nationale, comme l’affirment certains opposants.

Dans une déclaration à l’agence Tap, mardi 24 juillet 2018, M. Chahed a indiqué que plusieurs parties, signataires ou non de l’Accord de Carthage, affichent leur soutien à son gouvernement et ne sont pas favorables à l’idée de son départ de la Kasbah.

Le chef du gouvernement fait ici allusion aux partis de Rached Ghannouchi (Ennahdha) et de Kamel Morjane (Al-Moubadara), ainsi qu’à l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). Ces trois signataires de l’Accord de Carthage ont, en effet, appelé, au cours des précédentes réunions avec le président de la république, Béji Caïd Essebsi, à un remaniement ministériel retreint pour remplacer les ministres dont l’action n’a pas donné satisfaction, tout en soulignant la nécessité de préserver la stabilité du gouvernement.

Interrogé sur ses ambitions politiques, le chef du gouvernement a indiqué qu’il ne compte pas fonder un parti, tout en soulignant la nécessité de réformer Nidaa Tounes, dont il est issu.

«L’avenir de Nidaa Tounes doit passer par la réforme, l’organisation d’un congrès électif et le renouvellement de ses structures, et ce pour qu’il puisse se renforcer et assurer l’équilibre politique dans le pays», a-t-il déclaré. Traduire: face au parti islamiste Ennahdha, qui semble dominer, sans partage, la scène politique nationale, comme l’ont montré les récentes élections municipales au cours desquelles ce parti a remporté la présidence d’une bonne partie des grandes municipalités du pays.

Dans un autre contexte, Youssef Chahed a estimé que le changement du gouvernement peut avoir de mauvaises répercussions sur l’économie du pays et, par conséquent, ébranler la confiance des partenaires internationaux de la Tunisie.

Selon lui, il est nécessaire de prendre en considération 4 tâches importants : l’achèvement  avant le 15 septembre prochain des négociations sociale avec l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), la préparation de la sortie de la Tunisie sur le marché financier international, l’élaboration de la Loi de Finances de 2019 et la réussite de la revue périodique du Fonds monétaire international (FMI).

Concernant les critiques exprimées par certains experts financiers sur la situation économique du pays, le chef du gouvernement a indiqué que le retour de la croissance est principalement dû à la reprise de la dynamique économique, avec l’augmentation exportations de 26% durant les 6 premiers mois de l’année en cours et la celle de l’investissement dans le secteur de l’industrie (+83%) durant le second trimestre.

On remarquera que, tout au long de l’entretien, le chef du gouvernement a parlé de l’avenir de la Tunisie, avec les mots d’un responsable qui tient les rênes du pouvoir et qui compte aller jusqu’au bout de son mandat, qui se poursuivra jusqu’aux législatives de 2019. Une manière de dire à ses nombreux détracteurs: j’y suis, j’y reste…

E. B. A.

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