Anas Hamadi, président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), a révélé que plusieurs juges ont été démis de leurs fonctions pour avoir ouvert des dossiers de corruption.
De passage à « Houna Shems » sur Shems FM aujourd’hui, jeudi 2 août 2018, M. Hamadi a accusé le Conseil supérieur de magistrature (CSM) de suivre une politique d’exclusion tout en assurant que cette institution ne respecte pas les dispositions et les principes de la nouvelle Constitution. Il a également indiqué qu’il y aura des dysfonctionnements dans la gestion des affaires de la CSM.
Anas Hamadi a, par ailleurs, indiqué que certains juges ont été écartés et démis de leurs fonctions, et ce pour avoir déclenché des affaires de corruption ayant suscité un intérêt particulier dans l’opinion publique.
«Le procureur général du tribunal de première instance de Sidi Bouzid a, à titre d’exemple, été démis de ses fonctions par décision du Conseil judiciaire de la magistrature. Ce juge a ouvert un dossier de corruption financière dans lequel plusieurs médecins et agents sécuritaires sont impliqués. Ils sont soupçonnés d’avoir fait fabriquer des dossiers dans le seul but dépenser de l’argent par des sociétés d’assurance», a-t-il déclaré.
Notons qu’Anas Hamadi s’est interrogé, dans une déclaration aux médias, il y a 2 jours, sur les raisons pour lesquelles le pouvoir exécutif n’a pas mis en exécution le mandat d’amener lancé à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli, en cavale depuis plusieurs mois.
Selon le magistrat, le pouvoir exécutif peut arrêter ce dernier, procureur de la Cour de cassation de son état, en seulement 48 heures.
E. B. A.
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