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Nidaa Tounes en charpie : On rapièce comme on peut !

La réunion hier, vendredi 3 août 2018, de l’instance politique de Nidaa Tounes, a été marquée par la présence de la plupart des dirigeants de ce parti en charpie, qui ont tenté de rapiécer ce qui pouvait encore l’être. Nouveau départ ou nouveau coup d’épée dans l’eau ?

La réunion qui a duré plusieurs heures a été, on l’imagine, particulièrement houleuse et a permis à certains, qui en avaient gros sur le cœur, de vider leur sac. Et au final, on a réussi à prendre quelques décisions annoncées dans un communiqué publié à l’issue des travaux.

D’abord, le parti va tenir son premier congrès électif les 25, 26 et 27 janvier 2019. Il sera, dit-on, «une étape importante pour rassembler tous les Nidaïstes sans ségrégation ni exclusion et un tournant positif sur la scène nationale». Inchallah!

Troisième décision, et comme annoncé hier par Kapitalis, c’est la députée Ons Hattab qui a été désignée porte-parole officiel du parti, en remplacement de son collègue Mongi Harbaoui.

Enfin, l’instance a donné satisfaction à la demande de Ridha Belhaj de revenir sur sa décision de démission, de retourner au mouvement et de retrouver sa place au sein de son instance politique.

Comme la réunion s’est tenue le 3 août, qui coïncide avec la célébration du 115e anniversaire de la naissance du leader nationaliste, libérateur de la Tunisie et son premier président de la république, un vibrant hommage a été rendu à la mémoire de Habib Bourguiba et on a profité de l’occasion pour rappeler les fondamentaux de ce parti dont l’alliance avec le parti islamiste Ennahdha, au lendemain de sa victoire aux législatives et présidentielles de 2014, a quelque peu brouillé l’image, sans parler des querelles intestines et fratricides qui l’ont fait imploser en plusieurs officines sans envergure.

Nouveau départ ? Il est encore trop tôt pour le dire. Ce qui est certain, en revanche, c’est que beaucoup de temps a été perdu, alors que les élections législatives et présidentielles de 2019 approchent à grand pas. A Nidaa, c’est donc la course contre le temps… et les vieux démons : deux adversaires coriaces.

Imed Bahri

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