Samir Taïeb et Jounaidi Abdeljaoued.
Selon Jounaidi Abdeljaoued, il y a actuellement une divergence d’opinions entre les membres d’Al-Massar sur la position du parti vis-à-vis du gouvernement d’union nationale.
De passage à « La Matinale » sur Shems FM aujourd’hui, mardi 7 août 2018, le coordinateur général d’Al-Massar a indiqué que les membres de son parti ont été surpris par la nomination de leur secrétaire général, Samir Taïeb, au poste de ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche au gouvernement Chahed, laissant ainsi entendre que ce dernier ne les a pas consultés avant de donner son accord.
«Au début, en signant l’Accord de Carthage, nous ne pensions pas devoir faire partie automatiquement du gouvernement d’union nationale. Nous avons été mis dans une position difficile mais avons finalement accepté la situation. Toutefois, Samir Taïeb pourra revenir au parti quand il quittera le gouvernement», a-t-il déclaré.
M. Abdeljaoued a, par ailleurs, indiqué que certains membres d’Al-Massar ne se conforment pas aux décisions et aux positions du parti, ajoutant qu’ils ont été affectés par le syndrome Nidaa Tounes, par allusion au soutien de certains dirigeants nidaïstes au gouvernement d’union nationale et de son chef, Youssef Chahed, que la direction de leur parti appelle officiellement à partir.
«Depuis longtemps, il y a une divergence d’opinions entre les membres d’Al-Massar. Certains estiment que le gouvernement d’union nationale doit rester tandis que d’autres sont opposés à cette idée», a-t-il expliqué, ce qui est loin de rassurer l’opinion sur l’avenir de cette formation qui a beaucoup perdu de sa notoriété depuis 2011 et n’a même plus de représentant à l’Assemblée.
Le coordinateur général d’Al-Massar a, par ailleurs, annoncé que son parti organisera, en décembre prochain, son congrès électoral qui élira un nouveau secrétaire général, sans préciser s’il sera lui-même candidat.
M. Abdeljaoued, avec sa bonhomie et sa bonté habituelles, est touchant de crédulité: il ne se rend même pas compte qu’il règne sur un champ de ruines et dirige non pas un parti, mais… une coquille vide.
E. B. A.
Accord de Carthage 2 : Friture sur la ligne entre Abdeljaoued et Taieb
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