Selon Me Lazhar Akremi, plusieurs dirigeants politiques sont derrière les tentatives de manipulation de l’affaire de son client Ahmed Laouini, employé au ministère de l’Intérieur, et principal témoin à charge dans l’affaire Chafik Jarraya.
Selon Me Akremi, membre du comité de défense de Ahmed Louini, qui parlait lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, mardi 14 août 2018, à l’hôtel Africa, à Tunis, le but de cette manœuvre est de faire tomber le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et permettre ainsi au baron de la corruption, Chafik Jarraya, de ne plus être jugé par le tribunal militaire. Il sera ainsi jugé dans un tribunal civil, a-t-il ajouté. Ce qui ouvrira la voie à tous les possibles…
Il a également expliqué que plusieurs journalistes, blogueurs, cadres sécuritaires et avocats ont diffusé de fausses informations ciblant le chef du gouvernement, ainsi que son conseiller Mofdi Mseddi, dans le but de brouiller l’image du gouvernement d’union nationale dans l’opinion publique et de le faire tomber.
Le client de Me Akremi, Ahmed Laouini, principal à charge dans l’affaire Jarraya, a été été harcelé par le procureur de la république, Bechir Akremi, qui l’a accusé, entre autres, d’avoir utilisé une puce téléphonique qui appartiendrait à des terroristes ou encore d’avoir conduit en état d’ivresse.
Me Akremi a, par ailleurs, indiqué que 12 agents de la municipalité de la Marsa ont perçu 30.000 de dinars tunisiens (DT) et sont en ce moment poursuivis par la justice pour corruption, en lien avec le même Jarraya.
Des dirigeants politiques, très connus, avaient, également, profité des largesses du baron de la corruption, dont les biens ont été confisqués, et ce après son arrestation en mai 2017 dans le cadre de la guerre contre la corruption et la contrebande lancée par le gouvernement.
E. B. A.
Affaire Jarraya : Le principal témoin à charge harcelé par la justice
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