Nadia Romdhani est la première femme à établir un contrat de mariage dans sa commune, Bouhajla (Kairouan), dont elle est la vice-présidente. Et, bien entendu, cela n’a pas été du goût des islamistes qui lui reprochent de n’avoir pas porté le voile pour lire la Fatiha.
Fraîchement élue, Nadia Romdhani, se dit fière et émue d’avoir pu marier un couple aujourd’hui, vendredi 31 août 2018, d’autant plus qu’elle n’est pas mariée elle-même, en précisant que depuis la création de la commune de Bouhajla, le 12 mars 1957, aucune femme n’a établi ce type de contrat.
«La présence de la femme dans les activités sociales, culturelles et politiques, ainsi que sur le plan local, doit être intensifiée et les dernières municipales y contribueront», a-t-elle dit, dans une déclaration à la radio locale Sabra FM, en ajoutant que la femme est au centre des surenchères politiques et elle doit avoir sa place auprès de ceux qui prônent l’égalité et la liberté.
«Certains se soucient de la femme uniquement pour donner leur avis sur ce qu’elle doit porter et ce qu’ils veulent lui interdire de faire et de dire, et ceux-là, la Femme tunisienne ne se rangera jamais de leur côté», a conclu la jeune vice-présidente de la municipalité.
Sans surprise, des islamistes n’ont pas tardé à réagir, reprochant à Nadia Romdhani d’avoir lu la fatiha pour le contrat de mariage, sans porter de voile… Quel sacrilège ! C’est la fin du monde !
Y. N.
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