Ameur Larayedh, député du mouvement islamiste Ennahdha, a indiqué que le chef du gouvernement, Youssef Chahed, n’a pas accusé de corruption les hauts cadres responsables du ministère de l’Energie qu’il a limogés la semaine dernière.
De passage à « La Matinale » sur Shems FM aujourd’hui, mercredi 5 septembre 2018, le président de la commission parlementaire de l’industrie, de l’énergie, des ressources naturelles, de l’infrastructure et de l’environnement a indiqué que, lors de sa rencontre avec M. Chahed, la semaine dernière, à la Kasbah, il lui avait demandé de transférer le dossier sujet à controverse du gisement de pétrole au large de Monastir à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) pour qu’elle puisse l’examiner.
«Le chef du gouvernement a accepté ma requête. Et au commencement de la nouvelle année parlementaire, ce dossier sera examiné», a-t-il déclaré. Et d’ajouter que M. Chahed «n’a pas accusé ces responsables de corruption. Il a juste été contrarié par la mauvaise gestion de ce dossier, en violation flagrante de la loi. En tout cas, tout dossier relatif à des suspicions de corruption doit être transféré à la justice».
Dans un autre contexte, Ameur Larayedh a annoncé que Rached Ghannouchi, président d’Ennahdha, a récemment lancé une initiative visant à convaincre les partis et les organisations sociales à se mettre d’accord sur certains points concernant l’avenir politique du gouvernement d’union nationale. «Je ne peux pas donner plus de détails sur le sujet. Le président du mouvement en parlera. Nous espérons en tout cas qu’il y aura de bons résultats», a-t-il conclu.
A ce propos, on sait que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, le directeur exécutif du parti Nidaa Tounes, Hafedh Caïd Esebsi, et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) œuvrent depuis plusieurs mois pour le départ du chef du gouvernement, que le clan Caïd Essebsi ne supporte plus de voir à la Kasbah, et qu’Ennahdha, attaché à la stabilité politique dans le pays, est opposé à un changement du gouvernement à quelque 15 mois des élections législatives et présidentielles.
L’initiative de M. Ghannouchi viserait-elle à faire d’une pierre trois coups: rapprocher les positions des toutes parties engagées dans le dialogue national, préserver le consensus trouvé en 2015 entre Nidaa et Ennahdha et sauver la tête de Youssef Chahed, moyennant un engagement clair et public de la part de ce dernier à ne pas se présenter aux prochaines élections ?
Wait and see…
E. B. A.
http://kapitalis.com/tunisie/2018/09/04/tunisie-lancien-pdg-de-letap-accuse-dahmani-de-desinformation/
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