Les salariés de la société L’Appétissante devant le gouvernorat de Manouba.
En grève depuis le 15 août, les salariés de la société L’Appétissante n’ont toujours pas repris leur travail, aujourd’hui, mercredi 5 septembre 2018, et ce malgré la signature d’un accord, à la mi-juillet dernier, avec la direction de l’entreprise.
Cet accord avait été signé, après plusieurs heures de négociations, en présence des ministres de l’Industrie et des PME, Slim Feriani, et des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, du gouverneur de Manouba, du secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, et du président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), Samir Majoul.
Il était convenu que les salariés de cette société, dirigée par Sami Ayed, reprennent le travail et que 16 d’entre soient traduits devant le conseil de discipline pour des faits de violences contre des cadres de l’entreprise. Or, rien de cela n’a pu avoir lieu.
Depuis 2 jours, les employés de cette société sont rassemblés devant le siège du gouvernorat pour, disent-ils, réclamer l’application de cet accord, alors qu’ils n’ont toujours pas repris leur travail.
Il semblerait, toutefois, que le gouverneur ne soit pas favorable à l’application des dispositions de cet accord et qu’il a d’autres projets en tête. D’où, peut-être, l’entêtement des employés et leur refus de mettre fin à une grève qui aura trop duré et qui risque d’hypothéquer l’avenir de l’entreprise, dont les pertes s’accumulent de jour en jour.
Des employés récalcitrants cherchent d’ailleurs par tous les moyens à empêcher le retour au travail des 700 salariés de cette société, tandis que la centrale syndicale, qui était engagée dans les négociations, n’a toujours pas réagi pour aider à mettre fin à la grève. Ni, d’ailleurs, l’Utica, ni le ministère des Affaires sociales ni celui de l’Industrie et des PME.
C’est comme si l’avenir d’une entreprise faisant vivre 700 foyers n’intéresse pas tout ce beau monde ou que les services de l’Etat sont dans l’incapacité de faire régner l’ordre dans le monde du travail.
E. B. A.
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