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Droit de réponse : Mohamed Chokri écrit à Kapitalis

Suite à l’article publié par Kapitalis, le 17 juillet 2018, sous le titre “Qui est le mystérieux Mohamed Chokri?”, et écrit par Imed Bahri, M. Chokri nous a adressé le droit de réponse que nous publions ci-dessous.

A l’attention de M. Ridha Kefi, directeur du journal en ligne Kapitalis…

Tout d’abord, je suis surpris par certains termes absolument diffamatoires et qui ne siéent pas à un journal qui se veut fondé sur l’éthique, quoique je sache qu’on me répondra avec la ritournelle de toujours : «Nous n’avons de leçon (de journalisme) à recevoir de personne».

Ensuite, l’article en question est truffé de contre-vérités. J’y suis dépeint comme ayant été l’homme de Ben Ali (entendez par là, son antenne) au palais présidentiel à la fin de l’ère du défunt leader Habib Bourguiba. J’aurais été aussi, tel que me décrit ledit article, l’homme mystérieux, loin d’être un cadre au sein du ministère de l’Intérieur, voire un simple agent. J’aurais, par ailleurs, fait fortune à l’époque de Ben Ali, habitant Mutuelleville, et fait partie du monde des affaires, toujours pour reprendre ce qui est écrit dans l’article en question. Et tout ça à l’époque de Ben Ali.

Procédons point par point.

Vous écrivez que «Mohamed Chokri n’a aucun certificat scientifique ni formation» : désolé de ne pas avoir opté pour une autre licence. En fait, je suis détenteur d’une licence en droit depuis juin 1971, inscrit au Barreau par l’Ordre national des Avocats et assermenté près des tribunaux tunisiens.

Vous écrivez encore que Mohamed Chokri n’a pas été un cadre au sein du ministère de l’Intérieur, mais un simple agent. Désinformation là aussi, parce que j’ai été directeur du département des affaires criminelles au sein du ministère de la Justice en1982, avant d’être nommé, par Bourguiba, gouverneur au sein du ministère de l’Intérieur, le 18 juillet 1984. Donc, rien à voir avec Ben Ali. Le 25 septembre 1985, j’ai été nommé directeur général, toujours au ministère de l’Intérieur. Si «un simple agent» gravit autant d’échelons, cela relève du miracle. Ce n’est pas mon cas.

Je continue «en simple agent» de gravir les échelons : me voilà nommé représentant du ministère de l’Intérieur au sein du secrétariat général du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur, le 1er août 1986.

Vous m’accusez d’«enrichissement illicite » qui, selon vous, m’aurait permis d’acheter une maison à Mutuelleville, après le 7-Novembre. Vous vous plantez, là aussi, quant à la date et au lieu : la maison en question est située à Notre-Dame et elle a été achetée par ma famille en 1982, selon le titre de propriété. D’ailleurs, elle est au nom de ma femme et de ma fille, et nous y vivons jusqu’à ce jour.

Enfin, qui que vous soyez, M. Imed Bahri, ou simplement un nom de guerre, je ne comprends pas les raisons de cet acharnement, à moins que ce ne soit inspiré par des personnes qui ne me sont pas inconnues. Et de plus tous ces «honneurs» faits à ma modeste personne ont tout l’air d’une inquisition dans les règles et aussi quelque chose de «soufflé» par des esprits malfaisants. Mais ceci a quelque chose de positif à mes yeux. Vous m’avez permis de rappeler mes états de service pour mon pays, en tant que haut cadre de la Nation.

Tout en déplorant cet écart dans un journal auquel je voue du respect, j’espère voir mon droit de réponse publié, tout en préservant mon droit à recourir à la justice pour diffamation.

Veuillez agréer mes salutations les plus amicales.

Mohamed Chokri

La rédaction :

Nous avons publié le droit de réponse de M. Chokri tel qu’il nous est parvenu, sans y changer un mot, en respect de la loi de la presse. Mais tout en nous excusant des quelques inexactitudes que M. Chokri a utilisées pour discréditer le contenu de notre article, nous constatons que l’intéressé a dégommé, dans sa réponse, sa vingtaine d’années de «loyaux services» loués à l’ancien président dictateur Ben Ali. Nous ne nous attarderons pas sur la nature de ces services, qui sont connus de beaucoup qui en témoigneront le jour venu, mais nous ne pouvons les biffer par un trait de crayon.

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