Abdelfattah Mourou, vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), a affirmé que le chef du gouvernement Youssef Chahed n’est pas responsable de la crise actuelle en Tunisie, mais plutôt le système politique en place dans le pays.
Selon le dirigeant du mouvement islamiste Ennahdha, le système politique tunisien est la principale cause de la crise actuelle en Tunisie et non aux politiques mises en place par le gouvernement.
«Je pense que le pays est victime de mauvaises décisions prises antérieurement. Il ne suffit pas de limoger une personne de son poste pour que la situation s’améliore, il s’agit de réformer les institutions politiques. Aucune de ces institutions n’a apporté son soutien au gouvernement Chahed, ni à ceux d’Essid ou même de Jomaa qui l’ont précédé. Savez-vous que les partis politiques ne participent même pas à l’élaboration des projets de lois? Ils les découvrent au moment de les examiner. Sur un autre plan, le pouvoir exécutif est divisé en deux. C’est le système politique qui doit être révisé», a-t-il déclaré, lors de son passage à « El-Bled El-Youm » sur la Radio nationale, lundi 10 septembre 2018.
Ce n’est pas le première fois que le vice-président du parlement critique le fonctionnement des institutions de l’Etat tunisien puisqu’en juillet dernier, il avait appelé à la révision de certains articles de la nouvelle Constitution.
M. Mourou, vice-président du parti islamiste Ennahdha, a également estimé que la gestion des affaires de l’Etat ne consiste par à démettre constamment les responsables, mais plutôt à mettre en place des institutions capables de trouver des solutions aux crises.
E. B. A.
Abdelfattah Mourou : Notre nouvelle constitution est utopique
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