Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, a indiqué que les conflits politiques ont affecté le travail du gouvernement, ajoutant que son ambition est de mettre en route toutes les réformes programmées.
C’est là, on l’a compris, une allusion limpide aux interminables manœuvres de son propre parti, Nidaa Tounes, et de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) visant obtenir sa destitution et le changement de son gouvernement.
«Ces conflits ont bloqué le processus des réformes qui a également été affecté par un faible soutien politique. Nous ne comptons pas baisser les bras et abandonner les réformes majeures. Nous poursuivrons dans cette voie pour le bien de la Tunisie», a déclaré M. Chahed, dans son allocution à la Conférence nationale sur les orientations économiques et sociales du projet de la loi de finances 2019, organisée, aujourd’hui, vendredi 14 septembre 2018, au Palais des congrès, à Tunis. «Nous sommes prêts à payer le prix politique de cet engagement car il est important que l’économie tunisienne se redresse», a-t-il aussi averti, ajoutant, en réponse à ceux qui exigent sa démission, qu’il n’est pas du genre à «jeter l’éponge» face aux contrariétés.
Réagissant aux questions qu’il lui ont été adressées, avant-hier soir, par son parti, Nidaa Tounes, à propos de ses relations avec le mouvement Ennahdha et le bloc parlementaire de la Coalition nationale, le chef du gouvernement a indiqué qu’il n’a pas eu le temps de répondre à ce questionnaire. La préparation de la loi de finances 2019 et l’organisation de la rentrée scolaire sont une priorité pour lui, a-t-il dit, très diplomatiquement certes, mais avec un zeste d’ironie qui sied à la situation.
Dans un autre contexte, M. Chahed a annoncé qu’il y aura une baisse des prix des voitures populaires, qui ont dépassé, à cause de la baisse de la valeur de la monnaie nationale, 30.000 dinars tunisiens (DT) l’unité.
E. B. A.
La blague du jour : Ultimatum de Nidaa Tounes à Youssef Chahed
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