Le parti Nidaa Tounes ne parvient plus à arrêter la vague de démissions parmi ses dirigeants. La dernière en date, celles de la députée Ibtissam Jebabli et des membres de la coordination régionale à Ben Arous, annoncées hier, mardi 18 septembre 2018.
La parlementaire a adressé, hier soir, au président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Mohamed Ennaceur, une lettre de démission du bloc parlementaire de son parti, où elle pointe du doigt l’inconscience de ses collègues, le manque de communication entre les députés et les dirigeants et l’ambiguïté des positions.
Notons que la jeune femme avait été entendue, en janvier dernier, par la brigade de recherche et d’investigation de la garde nationale dans l’affaire Chafik Jarraya, baron de la corruption et de la contrebande incarcéré depuis mai 2017, et poursuivi par la justice militaire pour atteinte à la sûreté de l’Etat, trahison et collaboration avec une armée étrangère.
La députée avait pris pris part à un voyage à Tripoli, il y a quelques années, organisé par Chafik Jarraya. Durant ce voyage, elle a rencontré des dirigeants de milices islamistes libyennes.
Sur un autre plan, les 14 membres de la coordination régionale de Nidaa Tounes à Ben Arous ont annoncé leur démission collective du parti conduit par Hafedh Caïd Essebsi, en dénonçant la mauvaise gestion de ce dernier, la légèreté et le manque de sérieux dans les décisions, comme celle du gel de l’adhésion du chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le manque de communication entre les dirigeants et les structures.
E. B. A.
Nabil Karoui et Ibtissem Jebabli entendus dans l’affaire Jarraya
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