La version tunisienne du concours cinématographique international 48 Hour Film Project arrive cette année à sa 5e édition. À cette occasion, le producteur et fondateur du concours américain Mark Ruppert était à Tunis.
Par Fawz Ben Ali
Les deux frères Akrem et Aymen Moncer, fondateurs de la version tunisienne du projet, ont tenu une conférence de presse, le mardi 25 septembre 208, à la Cinémathèque tunisienne, en présence du fondateur américain du concours Mark Ruppert afin de dévoiler les nouveaux règlements, les prix et le programme de cette nouvelle édition placée sous le slogan «Venez relever le défi !».
Une nouvelle expérience de cinéma
«Il s’agit d’un cinéma qui échappe aux clichés et au déjà-vu», soulignent les frères Moncer qui ont été tentés il y a 5 ans par cette aventure cinématographique hors normes.
Né à Washington en 2001, le 48 Hour Film Project est aujourd’hui présent dans 150 villes à travers le monde, il est désormais l’une des plus grandes plateformes cinématographiques dédiées au court-métrage.
Comme son nom l’indique, le 48 Hour Film Project propose le défi incroyable d’écrire, réaliser et monter des films en seulement 48 heures. Un concept inédit qui met à l’épreuve la créativité et la perspicacité des jeunes cinéastes. «Ce concours a été un excellent moyen pour beaucoup d’amateurs de cinéma de devenir de vrais cinéastes», souligne le fondateur du concours Mark Ruppert qui offre en ce moment à la Cité de la culture des masterclass et des ateliers aux jeunes talents tunisiens, qui participent à cette édition afin de les préparer à la redoutable épreuve.
Akrem Moncer et Mark Ruppert.
Pour la première fois, le jury sera 100% féminin avec la cinéaste Salma Baccar, la productrice Lina Chaabane et l’actrice Wajiha Jendoubi. Les participants ne peuvent pas écrire ou préparer leurs films à l’avance puisqu’il y aura un tirage au sort pour le genre et le thème du film, et ce à l’instant même où débutent les 48 heures de la compétition. Les différentes équipes auront également des éléments imposés à inclure dans leurs courts-métrages (un personnage, un accessoire et une ligne de dialogue), des contraintes qui leur compliqueront la tâche davantage.
Les portes de l’international
Le jury choisira par la suite le meilleur film tunisien qui participera à la grande finale internationale du 48 Hour Film Project au Festival Filmapalooza en mars 2019. Un jury international élira ainsi le vainqueur parmi les lauréats des 150 villes participantes qui recevra la somme de 5000 $, lui permettant de financer son prochain film. Les 10 meilleurs films de l’année seront sélectionnés pour une projection spéciale au Festival de Cannes dans la section Short Film Corner.
Evoquant sa visite à Tunis, Mark Ruppert a précisé qu’il lui arrive rarement de prendre part aux concours des autres villes participantes, mais il a tenu à être présent à Tunis car l’écho de l’effervescence du cinéma tunisien lui est arrivé jusqu’aux Etats-Unis; il a ainsi souhaité aller à la rencontre des jeunes talents tunisiens qui participent pour la cinquième année consécutive à ce concours.
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