La Confédération générale du travail de Tunisie (CGTT) vient d’être officiellement invitée au 4e congrès mondial de la Confédération syndicale internationale (CSI) qui se tiendra à Copenhague (Danemark), du 2 au 7 décembre 2018. Elle y sera représentée par son secrétaire général, Habib Guiza.
L’invitation de la CGTT à ce congrès, qui aura pour thème : «Renforcer le pouvoir des travailleurs et des travailleuses: changer les règles», ne manque pas d’enjeu, dans la mesure où elle vient consacrer sa reconnaissance internationale aux côtés de prestigieuses autres organisations syndicales du monde entier.
Au-delà de cette invitation, il s’agit d’une reconnaissance du pluralisme syndical en Tunisie que le gouvernement s’emploie à étouffer au profit de la centrale syndicale la plus représentative, en l’occurrence l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
C’est que, par sa vocation la CSI, «se veut pluraliste, ouverte aux centrales syndicales démocratiques, indépendantes et représentatives, dans le respect de leur autonomie et de la diversité de leurs sources d’inspiration et de leurs formes d’organisation».
Quelque 1000 délégué(e)s et observateurs/trices du monde entier devraient participer au congrès, lors duquel la politique et le cadre du programme de la CSI seront déterminés pour les quatre années à venir.
Créée officiellement en 2006, la CSI est issue du rapprochement mené depuis les années 2000 entre la Confédération internationale des syndicats libres (CISL), la Confédération mondiale du travail (CMT) et un «groupe de contact» d’organisations non affiliées rassemblant entre autres CGT française, CTA argentine et l’OPZZ polonaise.
La troisième confédération syndicale internationale, la Fédération syndicale mondiale (FSM), en perte de vitesse depuis la chute de l’Union soviétique, reste à l’écart de ce rapprochement.
Khémaies Krimi
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