Le président de la Cour de cassation, Hédi Guédiri, a atteint l’âge légal du départ à la retraite, dimanche 30 septembre 2018, et le poste sera vacant à partir de demain, 1er octobre 2018. Le Conseil supérieur à la magistrature (CSM) est appelé à le combler.
M. Guédiri, qui est considéré par ses pairs comme l’une des figures importantes de ce qu’on appelle «la justice Noureddine Bhiri», du nom de l’ancien ministre de la Justice islamiste, vient en effet de boucler ses 60 ans, âge légal de la retraite en Tunisie, y compris pour les magistrats, et sera donc, officiellement, à la retraite, à partir de demain. Automatiquement, il perdra aussi la présidence du CSM et de l’Instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des lois, qu’il occupait jusque-là es-qualité.
On sait que la prolongation de la mission du juge ne peut être décidée par décret que sur la proposition du ministre de la Justice. Or, Ghazi Jeribi avait, depuis sa nomination le 20 août 2016, pris la décision de ne faire aucune faveur ou exception pour éviter de porter atteinte à l’indépendance des magistrats et cet engagement a été scrupuleusement respecté jusque-là. Mieux: le 1er août dernier, le ministre a pris la décision de la mise à la retraite du juge Ghédiri. Et le 3 août, il a pris soin d’en informer le CSM, qui doit nommer un nouveau président de la Cour de cassation et combler, par la même occasion, les autres postes vacants.
Z. A.
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