Ph. d’archives.
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, ne sont pas parvenus à une solution pour éviter la grève générale dans le secteur public, fixée par la centrale syndicale au 24 octobre 2018.
Le chef du gouvernement a reçu aujourd’hui, vendredi 12 octobre 2018, au palais de la Kasbah, le SG de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour discuter des différents points contenus dans le préavis de grève.
L’UGTT dénonce la détérioration du pouvoir d’achat des salariés dans les établissements et les entreprises publiques ainsi que les projets de privatisation totale ou partielle d’entreprises publiques, dont le gouvernement a nié l’existence à plusieurs reprises, parlant d’une gestion au cas par cas de la situation des entreprises publiques en difficulté et, surtout, en concertation avec toutes les parties concernées.
La réunion entre les deux parties n’a pas porté ses fruits mais le chef du gouvernement a décidé de laisser la réunion ouverte et de maintenir le dialogue afin d’essayer de trouver des solutions et éviter la grève générale, sachant que les difficultés actuelles des finances publiques et les engagements du gouvernement vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux ne lui laissent pas de marge de manœuvre pour envisager d’éventuelles augmentations salariales.
C’est donc l’impasse, et il reste à savoir qui, le premier, va prendre le mur : le syndicat dont la popularité est en perte de vitesse, ou le gouvernement, plus que jamais à court de solutions.
Y. N.
UGTT : Grève générale dans le secteur public le 24 octobre 2018
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