Ridha Belhaj/Youssef Chahed.
Selon Ridha Belhaj, coordinateur général de Nidaa Tounes, le chef du gouvernement, Youssef Chahed, essaie de garder le pouvoir grâce aux mesures contenues dans le projet de la loi de finances 2019.
Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, samedi 27 octobre 2018, à Tunis, le dirigeant nidaïste a estimé que le projet de la loi de finances 2019 est sans âme et manque de réelles solutions et réformes susceptibles d’aider à sortir la Tunisie de la crise actuelle.
«Ce projet ne contient ni réforme des caisses de sécurité sociale ni réforme fiscale. Je pense que le gouvernement d’union nationale a mis en place ce projet de loi dans le seul but de se préparer aux échéances électorales de 2019. Ils ont préféré négliger les vraies problèmes économiques du pays. Le chef du gouvernement essaie tout simplement, à travers ce projet de loi, de rester au pouvoir et de ne pas être sous le feu de la critique», a-t-il déclaré.
M. Belhaj ne semble pas avoir apprécié les mesures en faveur des régions, de l’emploi, des couches défavorisées et des entreprises contenues dans le projet de loi, et qui visent, d’un côté, à renforcer la paix sociale et, son corollaire, la relance de la machine économique, seul moyen d’améliorer les recettes de l’Etat, de réduire le déficit budgétaire et de maîtriser l’endettement extérieur.
Ces mesures ont été qualifiées par M. Belhaj de «populistes», comme par exemple la baisse des prix des voitures populaires. Et pour cause: elles pourraient renforcer la popularité de M. Chahed, ce qui constitue un vrai cauchemar pour le bras droit de Hafedh Caïd Essebsi, qui n’a qu’un seul but dans la vie : faire tomber le gouvernement Chahed.
E. B. A.
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