Fatma Mseddi, députée de Nidaa Tounes, a estimé que l’attentat-suicide perpétré hier, lundi 29 octobre 2018, à l’avenue Bourguiba de Tunis, est un message envoyé par l’organisation secrète du mouvement islamiste Ennahdha.
De passage à Jawhara FM aujourd’hui, mardi 30 octobre, la députée Mseddi a estimé que l’organisation secrète du parti de Rached Ghannouchi a voulu envoyer un message à travers cet attentat-suicide perpétré par une jeune femme de 30 ans, et ce peu après les révélations du comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi à propos de l’implication de cette organisation dans l’assassinat des deux dirigeants politiques de gauche.
«J’accuse Ennahdha de ce qui s’est passé hier. Selon des sources sécuritaires, la terroriste était membre de l’Union générale tunisienne des étudiants affiliée au mouvement Ennahdha. Elle était active dans ce syndicat lorsqu’elle était étudiante et attendait d’avoir des instructions pour commettre un attentat», a-t-elle déclaré.
Fatma Mseddi a, par ailleurs, révélé que Abdelkrim Abidi, un ancien cadre du ministère de l’Intérieur, soupçonné d’avoir dirigé en 2012 et 2013 une police parallèle au service du parti islamiste, l’a constamment menacée, et ce parce qu’elle a souvent déclaré qu’il était impliqué dans l’assassinat de Brahmi.
Elle a également révélé que la Commission parlementaire d’investigation sur les réseaux impliqués dans l’envoi des jeunes tunisiens vers les zones de combat compte d’ici la fin d’année déposer son rapport final qui confirme l’implication d’Ennahdha dans cette opération. Plusieurs dirigeants islamistes sont impliqués dans cette affaire, notamment Ali Laarayedh et Rafik Abdessalem, assure-t-elle.
E. B. A.
Ennahdha et le terrible timing de l’attentat kamikaze de Tunis
Un homme de l’ombre d’Ennahdha impliqué dans les affaires Belaid et Brahmi
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