Frank Kom et Walid Soliman : de leur forme respective dépendra en partie l’issue du match.
Deux grands rivaux en finale de la Ligue des champions 2018. La 12e pour Al-Ahly du Caire et la 7e pour l’Espérance sportive de Tunis (EST). Une rivalité entre ces deux grands clubs, qui, depuis 2007, se sont rencontrés dans les plus dures des confrontations.
Par Hassen Mzoughi
Aujourd’hui, vendredi 2 novembre 2018, c’est la manche aller à partir de 20 heures (HT) au stade Borg Al Arab d’Alexandrie, en présence de 60.000 spectateurs, puis une seconde manche le 9 novembre au stade de Radès.
Al-Ahly et l’Espérance ne se sont rencontrés qu’une seule fois en finale de l’épreuve. C’était en 2012. Après un nul en Egypte (1-1), Al Ahly a enlevé le trophée à Radès (2-1).
Pour avoir une petite idée sur le prestige de cette finale, prenons cette incroyable statistique : les deux finalistes totalisent 18 titres continentaux : Coupes de la CAF, Ligue des champions et Super coupes d’Afrique confondues.
Les Espérantistes en sont à leur 3e finale consécutive (la 7e au total) et courent derrière un 3e sacre en Ligue des champions. Les Ahlaouis sont plus hégémoniques avec une 12e finale cette année pour 8 titres de champions continentaux.
Deux équipes au palmarès bien garni, au niveau local ou africain, se disputeront donc le titre suprême 2018.
Badri-Azarou : duel des buteurs
L’Espérance a remporté le titre en 1994 et 2011 mais les «Sang et Or» détiennent aussi un triste record avec 4 finales perdues (1999, 2000, 2010 et 2012). Comme Al-Ahly qui n’a plus gagné un titre continental depuis 2013, l’EST attend elle aussi une 3e étoile depuis 2012. Une longue attente pour deux clubs «obsédés» par l’Afrique et qui ont engagé une nouvelle phase avec une nouvelle génération de joueurs. Ainsi par exemple, Taha Yassine Khenissi, Khalil Chammam, Moez Ben Cherifia et Youcef Belaili sont les rescapés de l’équipe «sang et or» finaliste en 2012.
L’inspiration de Badri indispensable pour contrer les Egyptiens.
«Tarajistes» et «Diables rouges» ont renouvelé leur effectif et comptent aujourd’hui sur un effectif de jeunes prometteurs qui ambitionnent de frapper un grand coup à l’occasion de cette finale. On en retient deux symboles : l’Espérantiste Anice Badri et l’avant-centre d’Al Ahly, le Marocain Walid Azarou.
L’ailier «sang et or», 7 buts en Ligue des champions 2018 contre Azarou, 6 buts, leur duel à distance s’annonce passionnant. L’attaquant international tunisien, en grande forme en ce moment, a été l’un des artisans de la qualification de l’EST pour la finale. De sa réussite dépendra celle de l’EST contre Al-Ahly. Alors que l’international marocain tient à se racheter de son ratage monstre en finale de la Ligue des champions 2017 contre le Wydad de Casablanca.
Kom, Dhaouadi et Chaalali : attention au second carton !
Cette finale à Borg Al Arab comme à Radès ne sera pas facile pour aucun des deux protagonistes qui se connaissent parfaitement. Il n’y a aucun secret pour l’EST: la forme du moment, l’application, la qualité individuelle et la force de caractère des joueurs sont les ingrédients pour réussir le pari. Sans oublier l’obligation pour Franck Kom, Chamseddine Dhaouadi et Ghailen Chaalali d’éviter un second avertissement.
Les «Sang et or» pourraient prendre option chez leurs adversaires s’ils parvenaient à mettre la pression sur eux, et ne jamais penser que l’affaire sera réglé à Radès. L’histoire a montré le contraire. En 2012, l’EST a raté sa finale chez Al Ahly (1-1) avant de perdre 2-1 à domicile. En plus les Egyptiens ne sont pas invincibles à domicile puisqu’ils ont été cartonné 3-1 par l’Etoile sportive du Sahel en finale 2007.
L’équipe cairote est finaliste mais ce n’est pas non plus la 6e flotte américaine. Il ne faut surtout pas la juger par rapport au passé, par exemple à la génération dorée des Aboutreika, Gomaa, Barakat, Nahas, Gilberto, Meteb, Al Hadary… On l’a vu jouer cette saison, ses prestations laissent à désirer et elle ne dépasse en rien l’EST.
Le champion de Tunisie devra saisir la moindre occasion et rentrer à Tunis en position de force en vue de la seconde manche. L’Equipe est en forme, ses joueurs clés ont retrouvé leurs sensations et le moral est désormais intact.
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