Béji Caïd Essebsi avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
Les commémorations du centenaire de la Grande Guerre à Paris, dimanche 11 novembre 2018, ont été encore une occasion ratée de montrer le renouveau de la société tunisienne dans toute sa fougue, sa jeunesse et son dynamisme.
Par Wael Mejrissi
Béji Caid Essebsi a, certes, répondu favorablement à l’invitation lancée par le président français Emmanuel Macron, l’Elysée pour la célébration des hommes et femmes tombés pendant ce premier conflit mondial. Mais la prestation médiatique de notre président de la république faisait peine à voir en compagnie de plus de 100 chefs d’État, qui ne sont certes pas tous de la première fraîcheur, mais dans un état de santé et de vigueur beaucoup plus présentable que la sienne.
Le dernier des poilus de 14-18 encore vivant
Commentaire sarcastique d’un observateur : «Ils l’ont chaleureusement accueilli parce qu’ils l’ont pris pour le dernier poilu, le dernier combattant de la guerre de 14-18 encore vivant».
Si la jeunesse n’est pas un gage absolu de renouveau, il n’en demeure pas moins une condition nécessaire pour conduire le pays vers les changements tant attendus par le peuple.
Les jeunes de 15-29 ans représentent pas moins de 30%, soit presque un tiers de la population tunisienne, sans parler de la diaspora comportant un contingent important de jeunes également.
Ce chiffre contraste très largement avec l’âge et la piètre prestance de notre président dont les images d’hier en direct sur les chaînes françaises montrent bien qu’il n’a plus toutes les facultés physiques nécessaires pour gouverner la Tunisie et la représenter sur la scène internationale.
Nous vivons l’ère de la digitalisation, de la numérisation et de la technologie. Des secteurs de l’économie qui avancent à toute allure et à côté de cela nous avons un président à la démarche incertaine, aux propos de moins en moins cohérents et complètement dépassé par les ambitions personnelles de son fils et d’autres politiciens au sein même de sa propre formation politique.
L’époque que nous vivons et surtout la nouvelle génération de dirigeants présents hier au centenaire de la Guerre Totale démontre sans détour que Béji Caid Essebsi n’a plus l’étoffe pour diriger la Tunisie et vendre en quelque sorte son image dans le monde.
Un besoin de nouveau souffle et de sang neuf
Fractures sociales, flux migratoires, chômage, pauvreté, santé et sommets mondiaux… Autant d’enjeux qui méritent, pour leur faire face, l’émergence d’une nouvelle figure présidentielle conquérante, séduisante et qui incarne surtout la jeunesse et le dynamisme de son peuple.
Espérons seulement que ces visages ne seront ni Hafedh Caid Essebsi ni Slim Riahi ni d’autres rigolos ambitieux du même genre, auquel cas un président malade et vieillissant sera toujours un moindre mal que des personnages plus jeunes en effet mais sulfureux, incompétents voire corrompus.
N’y-a-t-il pas parmi les onze millions de Tunisiens un homme ayant toutes les qualités requises pour gouverner dans le souci permanent de l’intérêt général?
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