Le professeur de droit constitutionnel Sadok Belaïd a appelé les partis de gauche et du centre à mettre de côté leurs calculs politiques égoïstes.
De passage à Express FM aujourd’hui, jeudi 22 novembre 2018, M. Belaïd a indiqué qu’avec l’élévation du seuil électoral en Tunisie, les petits partis de gauche et du centre auront de faibles chances d’améliorer leurs scores lors des prochaines élections. Pour éviter ces faibles scores, ils devraient former des coalitions avant les élections, a-t-il ajouté.
«Si ces partis ne recueillent pas assez de voix lors des élections, c’est qu’ils n’ont pas de place sur la scène politique. C’est pourquoi, je leur demande d’abandonner leur égoïsme. Leurs choix n’ont pas abouti, jusque-là, à des résultats positifs et cela, ils doivent l’admettre. Pour augmenter leurs chances électorales, ils devraient conclure des coalitions, afin de se donner un réel poids sur la scène politique», a-t-il déclaré.
Rappelons que Sadok Belaïd avait appelé, il y a des mois, à changer le système électoral en Tunisie, et ce avant les élections de 2019, et de réduire le nombre des députés.
Notons qu’un projet d’amendement de la loi électorale est actuellement examiné par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Le système électoral actuel, qui se base sur le scrutin proportionnel au plus fort reste, a eu pour effet d’éparpiller les voix et d’empêcher la constitution d’une majorité claire capable de gouverner le pays. Le projet de loi vise à élever le seuil de la proportionnelle à 10% ou plus pour éviter, justement, cet éparpillement. C’est ce que les partis de gauche rejettent, craignant d’être écarté de la course.
E. B. A.
Sadok Belaid : Il faut changer le système électoral en Tunisie
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