Béji Caïd Essebsi/Abdellatif Mekki.
«La récente déclaration du président de la république est purement politique. Il n’a pas réellement présenté la position du Conseil national de sécurité sur l’affaire Belaïd-Brahmi», a déclaré Abdellatif Mekki, député du mouvement islamiste Ennahdha.
Lors de son passage à « Club Express » sur Express FM hier soir, jeudi 29 novembre 2018, le dirigeant islamiste a appelé le juge d’instruction chargé d’enquêter sur l’affaire de l’assassinat des 2 dirigeants de la gauche et les membres de leur comité de défense à révéler à l’opinion publique les informations découvertes dans les documents et les clés USB retrouvés dans ladite «chambre noire» du ministère de l’Intérieur et qui ont été saisis chez Mustapha Khedher, un proche d’Ennahdha condamné en 2014 à 8 ans de prison.
«L’adversaire veut nous entraîner dans une bataille politique. Mais c’est la justice qui aura le dernier mot dans cette affaire», a-t-il dit.
Sur un autre plan, M. Mekki a estimé que la déclaration du chef de l’Etat avant la réunion du Conseil national de sécurité, tenue hier matin, au Palais de Carthage, est purement politique. Selon le député, Ennahdha n’a pas, dans son récent communiqué sur cette affaire, lancé des menaces à M. Caïd Essebsi, comme ce dernier l’a affirmé.
«Si l’orateur est fou, le public doit être sage!», a-t-il lancé. L’orateur, on l’a compris, ce sont les membres du Comité de défense de Belaid et Brahmi que le président de la république et les membres du Conseil national de sécurité, censés être des sages, n’auraient pas dû, selon lui, écouter et prendre au sérieux.
E. B. A.
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