Selon Rached Ghannouchi, certaines parties ayant combattu le mouvement islamiste sous le régime Ben Ali utilisent l’argument de la présumée organisation secrète d’Ennahdha pour l’empêcher de prendre part aux prochaines élections.
«On nous a accusés d’être une organisation secrète et notre réponse a été de continuer à militer pour qu’ils reconnaissent le parti. Or, ils n’arrêtaient pas d’arrêter nos dirigeants, de s’en prendre au mouvement et de poursuivre leur guerre contre nous jusqu’à ce que la révolution a éclaté», lit-on dans le statut du chef des islamistes publié aujourd’hui, lundi 3 décembre 2018, sur son compte Facebook, ajoutant :«Les allégations concernant l’existence d’une chambre noire (au ministère de l’Intérieur, Ndlr) et les tentatives de la lier aux assassinats (Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, Ndlr) visent à polluer le climat général du pays et à empêcher l’achèvement du processus démocratique dans le pays».
Selon Rached Ghannouchi, le but de cette «masrahia» (comédie) est d’empêcher Ennahdha de participer aux prochaines élections de 2019.
Il a également mis en garde contre les plans mis en place par les personnes familiarisées avec les discours de l’ancien régime et les éradicateurs.
Rappelons que le comité de défense des martyrs Belaïd et Brahmi a déposé auprès de la justice une demande de dissolution du mouvement islamiste qu’il accuse de terrorisme, et ce conformément à l’article 7 de la loi n°2015-26 du 7 août 2015 relative à la lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent.
Ce comité avait également déposé, en octobre dernier, une plainte auprès du tribunal militaire contre Ennahdha qu’il accuse d’avoir commandité l’assassinat des deux dirigeants de gauche.
E. B. A.
Le comité de défense de Belaïd-Brahmi appelle à dissoudre Ennahdha
Affaires Belaïd et Brahmi : Plainte contre Ennahdha auprès du tribunal militaire
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