Ph. d’archives.
Pour la 1ère fois en Tunisie, la justice a ordonné et appliqué une peine de travaux d’intérêt général (TIG) à l’encontre d’un jeune de 22 ans condamné à 4 mois de prison ferme pour vol, à Monastir.
Cette mesure judiciaire existe en Tunisie depuis 1999 mais n’a jamais été appliquée, à cause d’un manque de moyens, explique Farid Ben Jeha, porte-parole du tribunal de 1ère instance de Monastir, dans une déclaration à Mosaïque FM, en précisant que le détenu a déjà purgé la moitié de sa peine.
Le détenu a commencé à travailler hier, sous la supervision d’un Centre d’accompagnement récemment créé. Il a été chargé de faire du jardinage pour le compte de la commune de Lamta, à Monastir.
«Pour chaque jour de condamnation à la prison ferme, il devra faire 2 heures de travaux d’intérêt général», explique M. Ben Jeha, en ajoutant que seuls les détenus non récidivistes et ayant été jugés pour des faits relevant de la justice correctionnelle peuvent profiter de cette mesure.
Rappelons que Ghazi Jeribi, ancien ministre de la Justice, avait annoncé, en septembre dernier, que son département avait mis en place un projet de loi sur les peines alternatives pour remplacer l’incarcération. Il avait expliqué que le but des condamnations n’est pas de priver les individus de leur liberté mais de leur donner une correction.
L’ancien ministre avait aussi précisé que ces peines aménagées pouvaient aussi être une des solutions à la surpopulation dans les prisons tunisiennes.
Y. N.
Tunisie : Projet de loi sur les peines alternatives remplaçant l’incarcération
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