L’Utica Academy et la Konrad-Adenauer-Stiftung (KAS) ont organisé, vendredi 14 décembre 2018, au siège de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), une table-ronde sur le thème : «La gouvernance du secteur tunisien de l’énergie» avec la participation de nombreux experts du secteur.
Au programme de cette table-ronde deux exposés, des débats sur l’avenir du secteur et des propositions pour l’amélioration de sa gouvernance souvent décriée, à tort et à travers, et souvent par méconnaissance de ses spécificités.
Introduisant le thème de la table-ronde, Hatem Gafsi, représentant de la KAS, a souligné l’importance de la thématique de la gouvernance du secteur de l’énergie qui est la cheville ouvrière de la vie économique et du bien-être social. La gouvernance des ressources énergétiques est donc fondamentale pour l’économie à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale. Cette gouvernance doit donc rallier les avis et propositions de toutes les parties impliquées car les enjeux sont nombreux et les difficultés à surmonter sont multiples. M. Gafsi a ensuite fait une brève présentation du modèle allemand de la gouvernance des ressources énergétiques.
Ali Kanzari, président de la chambre syndicale nationale du photovoltaïque de l’Utica a fait un exposé sur la situation actuelle du secteur de l’énergie, du programme de maîtrise de l’énergie initié en 1980 et du programme de transition énergétique. Il affirmé que le déficit de la balance énergétique ne cesse de s’accroître vu la croissance de la consommation et ce, malgré le programme de l’économie d’énergie adopté par les autorités.
Les enjeux sont très importants et les défis à relever considérables d’autant que la Tunisie va connaître un problème de tarissement des ressources classiques et qu’elle doit s’orienter vers les énergies renouvelables. Il est nécessaire de maîtriser les coûts, de renforcer les capacités de production de l’énergie renouvelable et de promouvoir le partenariat public privé.
De même, il est nécessaire de mettre en place une autorité de régulation pour le secteur et développer l’infrastructure nécessaire pour atteindre l’objectif fixé pour 2030 de produire 30% de l’énergie nécessaire à l’économie à partir des ressources d’énergies renouvelables. M. Kanzari a également abordé dans son exposé la question du cadre légale et des procédures administratives régissant le secteur appelant à une relecture de ce cadre législatif et administratif.
De son côté, Mustapha El Hadad, consultant indépendant en stratégie et politique énergétique a fait un état des lieux de la gouvernance du secteur puis présenté des propositions pour améliorer la gouvernance des ressources énergétiques.
Source : communiqué.
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