Dans un post Facebook, le juriste Chedly Mamoghli s’alarme de ce qu’il appelle «la dérive radicale, dogmatique et violente» de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), qui pratique une sorte de «terrorisme social».
La dérive radicale, dogmatique et violente de l’UGTT se confirme de jour en jour. L’agression des journalistes (dont une journaliste enceinte) par les enseignants-syndiqués en est l’illustration. Ce n’est plus du syndicalisme mais du terrorisme social.
Le dénommé Lassaad Yaacoubi, secrétaire général du Syndicat de l’enseignement secondaire est un fanatique du terrorisme social. Il incarne le terrorisme social. Chaque année, il massacre l’année scolaire et prend en otage les élèves pour obtenir ce qu’il réclame. Ce démagogue irresponsable incarne l’irrespect, l’arrogance, l’agressivité, la goujaterie, ou ce qu’on appelle en tunisien «ettbourib» ou «ettjoudir», mots intraduisibles signifiant la brutalité. Il croit que parce qu’il a une grande gueule et parce qu’il est arrogant ses interlocuteurs doivent s’écraser devant lui sinon il les écrase.
L’avez-vous déjà vu évoquer le problème vital de la baisse du niveau de l’éducation nationale? De la faillite du système scolaire à double titre enseignement et éducation? De l’indiscipline qui règne dans les établissements éducatifs dont est victime le corps enseignant? De la baisse du niveau des élèves tunisiens, l’un des plus bas au monde, et de la baisse du niveau des enseignants, diplômés certes mais parfois ignorants, en tout cas pour certains d’entre eux, dont la formation doit être revue? Jamais au grand jamais.
Il est obsédé par une seule et unique chose, l’argent. Toujours réclamer plus d’argent. «Dima hèt !» (insatiable). Il est l’incarnation de la faillite du système éducatif et de tous les maux de ce système. Il est l’incarnation de ce qu’est devenue l’éducation dans ce pays.
Jadis un métier noble basé sur la transmission et le façonnement des citoyens de demain, aujourd’hui la conception de ce métier a changé, elle a été dévoyée, ce n’est plus la conception noble qui prévalait jadis, aujourd’hui – à quelques exceptions près – c’est une conception matérialiste de ce métier qui prévaut. Une conception antinomique avec l’essence même de ce métier.
Ce type est l’incarnation du déclin moral du pays. Ce type est un cas clinique sur lequel les psychologues, les sociologues, les philosophes doivent se pencher. Il cristallise les maux de cette société. C’est un échantillon des dérives et des excès qui ravagent la Tunisie post-révolution.
Il est l’incarnation d’un syndicalisme révolu, contestataire, extrémiste, radical, idéologique et dogmatique. Si un syndicalisme peut être efficace et constructif aujourd’hui, c’est un syndicalisme modéré, réformiste et expurgé de l’idéologie et du dogmatisme, un syndicalisme qui prône le compromis et le dialogue social basé sur la réalité en lieu et place du chantage et de l’intimidation.
Ce type fait autant mal au pays qu’au syndicalisme. Son terrorisme social ravage l’éducation nationale. En définitive, il est l’antithèse de ce que doit être la Tunisie.
Chedly Mamoghli: «L’UGTT est responsable du désastre économique»
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