Abdelkoddous Saâdaoui, secrétaire d’Etat auprès du ministère de la Jeunesse et des Sports chargé de la Jeunesse, a indiqué que 62% des jeunes tunisiens n’ont plus confiance en l’Etat.
Selon une étude sur le dialogue national présentée à la commission parlementaire des affaires de la femme, de la famille, de l’enfance, de la jeunesse et des personnes âgées, hier, jeudi 20 décembre 2018, l’ancien dirigeant d’Afek Tounes a indiqué que 57% des jeunes tunisiens estiment que l’Etat doit changer de stratégie de dialogue avec la jeunesse, ajoutant qu’au cours de ces dernières années, la crise de confiance entre les jeunes et les responsables politiques s’est aggravée.
M. Saâdaoui a cependant fait part aux parlementaires de son optimisme et de son ambition, en indiquant que l’Etat va mettre en place, au cours des prochains mois, une stratégie de reconquête des jeunes pour essayer de rétablir des relations de confiance et de dialogue avec cette catégorie importante de la population.
Reste à savoir si l’Etat va réussir à rétablir cette relation aujourd’hui très froide et distante (c’est un euphémisme) et marquée par le doute et le scepticisme, les jeunes estimant avoir été abandonnés par les politiciens qu’ils accusent de ne chercher qu’à assouvir leur soif de pouvoir. Ce qui est loin d’être exagéré.
Et c’est ce qui explique d’ailleurs le très faible taux de participation des jeunes lors des précédents rendez-vous électoraux. Les déceptions accumulées font qu’ils ne croient plus au changement démocratique. Ce qui est peu rassurant quant à l’avenir de la transition politique actuelle dans le pays, dont on ne voit, pour le moment, que les répercussions négatives sur l’éducation, la formation et l’emploi, les trois secteurs intéressant le plus les jeunes.
E. B. A.
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