Manifestation autorisée et pacifique à Tunis…
Plusieurs médias ont diffusé, dans la nuit du mardi à mercredi 26 décembre 2018, des intox relatives à des heurts survenus dans plusieurs régions du pays. Le ministère de l’Intérieur fait le point.
Des émissions télévisées et des articles de presse électronique, illustrés avec d’anciennes vidéos et photos reprises sur les réseaux sociaux, ont été diffusés, à dessein pour certains et par mégarde, sans vérification, pour d’autres, ajoutant à la tension régnant dans le pays. A en croire certains de ces médias, tout le pays serait en ébullition et des heurts ont éclaté partout entre les policiers et les manifestants.
Une source auprès du ministère de l’Intérieur précise que trois régions ont été le théâtre de manifestations qui se sont transformées en heurts : Kasserine, Tebourba et Jebeniana. Le calme est revenu dans ces trois villes, en fin de soirée.
La même source indique qu’une manifestation pacifique a été organisée à l’avenue Habib Bourguiba au centre-ville de Tunis et qu’aucun dépassement ou violence n’a été enregistré. organisée par le collectif Basta, ce mouvement, qui dénonce la situation sociale, économique et politique dans le pays, appelle à la chute du gouvernement.
Dans des pages Facebook, des malins ont relayé des informations sur une insurrection de la police de Kasserine. L’auteur de l’intox, dont on ignore les motivations, a été loin, en affirmant que les agents ont saccagé le bureau du chef du district de Kasserine, avec l’aide de contrebandiers. Cette histoire est évidemment une grossière intox…
Que des parties mal-intentionnées diffusent des intox via des pages Facebook manipulées ou financées en sous-main, on s’en est habitué en Tunisie. Ces parties, actives depuis plusieurs mois, visent à faire chuter le gouvernement par tous les moyens. D’où ces campagnes de désinformation en boucle. Mais que dire de certains médias qui s’engouffrent dans la brèche, reprennent sans vérifier ces intox et les grossissent pour créer le buzz et avoir plus d’audience ?
Ce sont ces médias que le ministère de l’Intérieur appelle à ne diffuser que les informations vérifiées et à ne pas chercher le buzz aux dépens de la sécurité nationale.
Y. N.
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