Selon le député islamiste Sahbi Atig, le mouvement Ennahdha est à un modèle à suivre en matière d’islam moderne. Ce parti a même contribué au succès du processus démocratique en Tunisie, a-t-il estimé.
Lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée à l’affaire du centre coranique à Regueb (Sidi Bouzid), aujourd’hui, mardi 5 février 2019, le parlementaire a indiqué qu’Ennahdha est un parti modéré et contribue à la diffusion d’un islam moderne dans le pays. C’est même, selon lui, un modèle à suivre étant donné que ce parti a réussi à faire rimer islam et démocratie.
«Je trouve qu’il n’y a pas vraiment un apprentissage du Coran en Tunisie. Dans les écoles publiques, il n’y a pas de matière consacrée à cet apprentissage. S’il y avait cette matière dans nos écoles, les gens ne mettraient pas leurs enfants dans des centres coraniques. C’est pourquoi, il est nécessaire de réformer le système éducatif et d’y valoriser le coran», a déclaré M. Atig, ajoutant: «Je trouve qu’il y a beaucoup de dépassements dans les écoles coraniques et j’appelle les ministère de la Femme, des Affaires sociales, de l’Education et des Affaires religieuses à intervenir pour permettre aux enfants d’apprendre le Coran dans de meilleures conditions».
Le dirigeant islamiste a également indiqué qu’aucun parti politique n’est lié, ni de près ni de loin, à la gestion du centre coranique de Regueb, fermé la semaine dernière, pour activité illégale et abus sexuel sur des enfants.
Le député répond ainsi aux allégations publiées par des médias selon lesquelles le fondateur et directeur de ce centre, Farouk Zribi, actuellement en détention, serait lié à des dirigeants d’Ennahdha.
«Il est vraiment bizarre que l’on cherche à lier les activités de ce centre à un parti connu pour ses positions sur les droits de l’homme, la démocratie et les droits de la femme. Ennahdha a été la première victime de l’extrémisme», a lancé M. Atig.
Le député d’Ennahdha compte sur notre amnésie pour oublier son extrémisme et celui de ses «frères musulmans» d’Ennahdha. N’est-ce pas lui qui, ayant pris la parole, le 14 janvier 2013, lors d’un meeting du parti islamiste, devant le théâtre municipal de Tunis, avait menacé de «lyncher en pleine rue tous ceux qui s’opposeraient à Ennahdha» ?
Ces menaces ne sauraient émaner que d’un faux démocrate et d’un vrai despote islamiste.
E. B. A.
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