Selon Noureddine Bhiri, certaines parties essaient de régler leurs comptes avec les habitants de Sidi Bouzid, et ce en instrumentalisant l’affaire du centre coranique à Regueb. Une tentative de manipulation de l’opinion qui ne passera pas.
Qualifiant l’affaire du centre coranique d’«incident passager», dans le but d’en minimiser la portée, le président du bloc parlementaire d’Ennahdha, qui parlait lors d’une séance plénière à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), hier, mardi 5 février 2019, a défendu bec et ongle les parents des 42 enfants inscrits dans ce centre coranique, fermé la semaine dernière pour activité illégale et abus sexuel sur des mineurs. Il ne faut pas douter du patriotisme de ces parents et de leur loyauté envers la patrie, a-t-il souligné.
«On essaie de régler des comptes politiques avec les habitants de Sidi Bouzid! Sachez que des habitants de ce gouvernorat sont morts en martyrs durant la révolution et c’est eux qui nous ont permis de les représenter aujourd’hui au parlement», a déclaré le député islamiste, avec son habituelle manière pernicieuse de déplacer le sujet et de créer un écran de fumée pour camoufler la responsabilité du mouvement islamiste dans la montée de l’extrémisme religieux en Tunisie.
Car c’est là le vrai problème posé par l’affaire de l’école coranique de Regueb et que M. Bhiri cherche à dérober au regard de l’opinion publique, mais c’est raté. Et pour cause…
Tous les Tunisiens savent que, depuis leur accession au pouvoir, en janvier 2012, les dirigeants du mouvement Ennahdha n’ont eu de cesse de renforcer les mouvements extrémistes en Tunisie et les soi-disant associations caritatives islamiques et des écoles coraniques, qui se sont multipliés depuis, ont été les vecteurs de cette islamisation rampante de la société tunisienne.
C’est de cette réalité, dont M. Bhriri et sa bande de menteurs et de manipulateurs doivent rendre compte aux Tunisiens. La montée du terrorisme, ils en sont en grande partie responsables.
Et que M. Bhiri n’utilise pas cette affaire pour déplacer le problème et faire accroire aux Tunisiens, pernicieusement, du haut des travées de l’Assemblée, que ceux qui dénoncent les écoles coraniques de Regueb et d’ailleurs ont un problème avec… les habitants de Sidi Bouzid !
Non M. Bhriri, vous ne tromperez personne par vos mensonges et vos effets de manche! Vos manières de grande gueule ne passeront pas… Crier plus haut que les autres n’est pas avoir raison.
E. B. A.
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