Houssine Dimassi, ancien ministre des Finances, a estimé que l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) sont les principaux responsables de la forte hausse de l’inflation ayant nécessité le relèvement du taux directeur de la Banque centrale de Tunisie (BCT).
«La centrale patronale n’a pas exprimé son opposition à la récente augmentation des salaires ni essayé d’exiger l’amélioration de la productivité du travail. Elle est, de ce point de vue, la principale responsable de ce qui nous arrive. Si la productivité s’améliorait, le taux d’inflation baisserait automatiquement», a-t-il indiqué, dans une déclaration à Cap FM, aujourd’hui, jeudi 21 février 2019.
L’ancien conseiller économique de l’UGTT dans les années 80 et 90 a également indiqué que la centrale syndicale est en partie responsable des pressions inflationnistes dans le pays au cours des dernières années, et ce à cause de ses incessantes revendications d’augmentations salariales, notamment dans le secteur public.
«Comment peut-on augmenter des salaires sans qu’il n’y ait de productivité ?! Les dirigeants syndicalistes ne veulent pas comprendre cela. S’il n’y a pas de productivité, il y a automatiquement une hausse du taux d’inflation. Et bien entendu, le dinar tunisien continue de glisser face aux devises étrangères», a déclaré l’expert en économie. La hausse du taux directeur de la Banque centrale n’est, au final, qu’une opération de technique monétaire pour alléger les pressions inflationnistes.
E. B. A.
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