Labidi : Ennahdha n’est pas impliqué dans l’envoi des jeunes au jihad

Selon Meherzia Labidi, député Ennahdha, le mouvement islamiste est innocent de toutes les accusations qu’on lui porte, et notamment celle selon laquelle il serait impliqué dans l’envoi des jeunes tunisiens au jihad dans les zones de conflit.

«Evidemment qu’Ennahdha est innocente de toute ces accusations ! Sachez qu’avant la mise en place du gouvernement de la « Troïka » (coalition conduite par le mouvement islamiste ayant conduit la Tunisie de janvier 2012 à janvier 2017, Ndlr), l’envoi des jeunes dans les zones de conflit existait déjà. Et qui sait, si ces réseaux sont toujours opérationnels aujourd’hui! Rappelez-vous de l’histoire de Yousri Triqi, le Tunisien qui avait été condamné à mort en Irak pour appartenance au réseau terroriste Al-Qaïda. A-t-il été envoyé durant le règne de la « Troïka »? Non !», a-t-elle déclaré lors de son passage dans l’émission « Cappuccino » sur Cap FM aujourd’hui, jeudi 28 février 2019.

Pour rappel, Yousri Triqi, surnommé Abou Koudema Attounsi, avait été accusé, en juillet 2011, de participation aux attentats à l’explosif, en 2005, contre le Mausolée des deux Imams à Samarra, au nord de Bagdad, et du meurtre de Atwar Bahjat, correspondante irakienne de la chaîne saoudienne Al-Arabia, le lendemain de cet attentat.

A propos de ce Yousri Triqi, qui n’est autre que le frère de l’avocate islamiste Imene Triqi, présidente de l’association Hourria Wa Insaf (Liberté et Equité), proche du parti Ennahdha, il s’est certes enrôlé dans les groupes jihadistes avant la révolution de 2011 et avant la prise du pouvoir par les Nahdhaouis en Tunisie, mais rien n’aurait empêché qu’il ait été embrigadé par ces mêmes Nahdhaouis, qui sévissaient, avant 2011, dans la clandestinité. L’argument de Mme Laabidi est donc on ne peut plus oiseux et démagogique.

Sur un autre plan, l’ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale constituante (ANC), a estimé que Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), représente une menace pour la démocratie tunisienne et appelé les Tunisiens à faire preuve de vigilance contre les discours de haine.

E. B. A.

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