Pour l’auteur, seule Abir Moussi peut faire barrage à Rached Ghannouchi et ses islamistes.
Ne demandez pas leurs programmes aux candidats aux prochaines élections, car ceux-ci leur servent de leurres, mais s’ils comptent ou non rompre définitivement avec l’islam politique incarné en Tunisie par Rached Ghannouchi et Ennahdha.
Par Rachid Barnat
En période électorale les gens veulent connaître le programme des candidats pour pouvoir faire leur choix ! Certes, c’est en principe ce qui se passe dans les démocraties; bien que dans les plus anciennes, de plus en plus de candidats, une fois élus, passent outre une fois à la tête de l’Etat, devenant pragmatiques pour tenir compte de la conjoncture internationale depuis que le monde s’est globalisé, expliquent-ils souvent.
En Tunisie, qui vit un chaos politique, économique et social et où la démocratie est encore balbutiante, il serait prudent de faire plus attention aux principes et à l’idéologie qui motivent les candidats, plutôt que de s’arc-bouter sur leurs programmes ! Car des programmes, tout le monde peut vous en proposer, et des plus alléchants, s’il vous plaît. Mais les respecteront-ils? Rien n’est moins sûr! Jacques Chirac disait que les programmes n’engagent que ceux qui y croient!
Tel un roseau, les hommes politiques tournent avec le vent
D’ailleurs, pour rappel, Rached Ghannouchi n’avait-il pas proposé dans son programme 365 résolutions, comme pour mieux narguer les Tunisiens et se moquer des «demandeurs de programme», en leur proposant autant de résolutions que de journées dans l’année? Les a-t-il respectées pour autant? Qu’en est-il au bout de 8 années de pouvoir islamiste? RIEN ! Il n’a fait qu’appliquer méthodiquement et sans en dévier d’un iota, le programme des Frères musulmans élaboré depuis Sayyid Qutb, celui qui a mis en musique le projet de Hassan El Banna, fondateur de l’organisation internationale des Frères musulmans !
Et de toute manière, on a vu à quels résultats ont abouti ces programmes !
Or la classe politique, dans son ensemble, semble n’avoir aucun repère idéologique ni aucune conviction politique réelle. Tel un roseau, ses hommes politiques tournent avec le vent, s’ils ne retournaient leurs vestes, tout simplement !!
C’est le cas de MMM (Mohamed Moncef Marzouki alias Tartour), MBJ (Mustapha Ben Jaafar alias le Groggy du perchoir), BCE (Béji Caïd Essebsi), YC (Youssef Chahed), MM (Mohsen Marzouk)… tous ont collaboré ou collaboreront (du moins le croient-ils) avec Ghannouchi qui s’en sert pour se faire valoir «progressiste-démocrates» lui et son parti honni par une grande majorité de Tunisiens, pour finir par les jeter aux oubliettes de l’Histoire; en attendant que les Frères musulmans reprennent du poil de la bête et s’assurent une réelle mainmise sur la société tunisienne dans laquelle ils diffusent le wahhabisme pour la préparer au grand jour ‘‘J’’, où ils prendront le pouvoir en totalité ! Ce qu’a fait Recep Tayyip Erdogan en Turquie et que Ghannouchi prend pour modèle.
L’antidote à l’islamisme mortel : Abir Moussi
La seule qui a compris le danger mortel pour la Tunisie de laisser les Frères musulmans détruire méthodiquement la République, c’est Abir Moussi; animée comme l’était Habib Bourguiba d’un véritable patriotisme et d’une idéologie à laquelle la Tunisie moderne doit tout : le nationalisme qui a permis la naissance d’une nation tunisienne reconnue comme telle et respectée parmi les nations!
Si Abir Moussi combat les Frères musulmans, comme l’avait fait en son temps Bourguiba, c’est parce que leur pan-islamisme et son pendant le pan-arabisme sont les pires idéologies ennemies du nationalisme. Ils n’aspirent qu’à dissoudre la nation tunisienne dans un magma appelé «oumma islamiya», sous la houlette d’un calife, pour les premiers; et de «peuple arabe» sous la houlette d’un raïs comme le fut Gamel Abdel Nasser ou Saddam Hussein avec le résultat que l’on sait, pour les seconds… c’est dire leur désir d’être à nouveau colonisés!
Par ailleurs, tous les beaux programmes, toutes les belles promesses des candidats ne valent absolument rien; puisque la Constitution 2014, telle que la voulaient les islamistes, ne permettra à aucun programme d’être réalisé car le parti qui aura gagné les élections devra poursuivre le consensus et ses marchandages entre les partis pour aboutir à des demi mesures, des demi-politiques.
Le consensus cher à Ghannouchi ne profite qu’à Ennahdha
Consensus, trouvaille imposée par Ghannouchi sous la menace du terrorisme, et qui ne profite qu’à Ennahdha qui s’abrite derrière de prétendus «démocrates-progressistes», auxquels il fait porter le chapeau des résolutions impopulaires; le temps pour les Frères musulmans de s’implanter durablement dans le pays et sur la scène politique tunisienne.
Il est donc clair que cet appel à des programmes est un leurre, destiné à tromper les électeurs. Ce qu’il faut d’abord et avant tout, c’est changer de Constitution et le mode électoral car c’est cela seul qui permettra une politique cohérente et forte.
Tous les partis qui s’accommodent de cette Constitution, qui paralyse le pouvoir, veulent continuer à jouer à leurs petits jeux en flirtant avant Ghannouchi dans l’espoir d’un «poste» pour leurs dirigeants, aussi éphémère soit-il, pour soigner leur ego !
Abir Moussi est la seule qui refuse ce petit jeu mortel pour le pays et c’est à cela que je la reconnais comme patriote.
Alors quand on est un patriote et que l’on voit l’état de la Tunisie depuis que la pieuvre islamiste s’est abattue sur ce pays, on ne fait pas la fine bouche pour encourager la seule qui projette de débarrasser la Tunisie de ses ennemis jurés que sont les Frères musulmans et ceux qui les soutiennent le Qatar et la Turquie ! Et qui se méfie des prétendus «démocrates-progressistes» prêts à pactiser avec le diable qu’ils ont fini par croire incontournable et indispensable à la vie politique tunisienne, au point que bon nombre se sont déjà couchés devant Ghannouchi.
Il faut sauver la maison Tunisie !
Il faut soutenir Abir Moussi et son parti le Parti destourien libre (PDL)!
Seul un vote massif pour elle et son projet, pourra sauver le pays. Sinon il faut se résigner à ce que tout continue comme avant et que le pays s’enfonce petit à petit, chaque jour un peu plus. Les Tunisiens ont le choix et aussi le sort du pays en leur pouvoir.
Articles du même auteur dans Kapitalis :
Réactions des Tunisiens à la candidature de Moussi à la présidentielle de 2019
Elections 2019 : Et si Abir Moussi et les Destouriens étaient la solution ?
Le retour des Destouriens : Abir Moussi contre les marchands du temple
Donnez votre avis