Dans une lettre adressée au peuple algérien, le président Abdelaziz Bouteflika annonce le report des élections présidentielles et assure qu’il ne se portera pas candidat à ce scrutin initialement prévu pour le 18 avril 2019.
C’est ce qu’indique l’Agence de presse algérienne (APS), en précisant que, dans sa lettre, le président Bouteflika, qui est censé être dans une clinique à Genève, a assuré qu’il «n’est pas question d’un 5e mandat». Mieux : il dit «n’y avoir jamais songé». Ce qui ouvre la porte à des supputations sur la partie derrière la présentation officielle de sa candidature, le dernier jour du délai officiel fixé. Et qui, rappelons-le, a suscité de fortes manifestations hostiles dans tout le pays.
Le président affirme aussi, selon l’APS, que sa mission se terminera le jour où il aura fait accéder l’Algérie à un nouveau système politique démocratique. A cet effet, il promet d’organiser un congrès national pour définir les contours de ce système et de veiller à l’organisation, aussitôt après, d’élections générales supervisées par une instance électorale indépendante qui sera mise en place entre-temps.
Cette annonce semble dictée par une révolution de palais au sein du système politique algérien, qui, face à forte résistance populaire à un 5e mandat de Bouteflika, s’est résigné à inventer un autre scénario acceptable.
Y. N.
Révolution de palais en Algérie : Ahmed Ouyahia annonce sa démission
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