Bice Béatrice Slama/Hejer Charf.
Le documentaire canadien, ‘‘Béatrice un siècle’’, de la cinéaste canado-tunisienne Hejer Charf, sera à l’affiche au cinéma Saint-André des Arts à Paris dès le 24 avril 2019, tous les jours à 19h.
Des débats auront lieu tous les mardis après la projection, en présence de la réalisatrice et ses invité.e.s.
Le film traverse le vingtième siècle avec Bice Béatrice Slama, 95 ans, Tunisienne, Française, communiste, militante, féministe, juive, spécialiste de la littérature des femmes. Elle est résolument politique et profondément littéraire.
Cette femme d’exception, qui a traversé activement les mouvements politiques du vingtième siècle, raconte le Parti communiste tunisien et la jeunesse juive et arabe qui se découvrait dans la fraternité et l’amour; sa lutte pour l’indépendance de la Tunisie, le départ forcé des juifs, Mai 68, l’aventure de l’université de Vincennes. L’amour, le désir, la sexualité selon Colette, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras sont longuement évoqués et demeurent d’une actualité brûlante.
L’histoire du féminisme est dite avec les mots de Christine de Pizan et Hubertine Auclert et par les œuvres des femmes dans le cinéma, la photographie, la peinture à travers les siècles. Béatrice, une vie d’engagement et de savoir.
Hejer Charf est réalisatrice et productrice canadienne d’origine tunisienne. Elle a réalisé plusieurs courts et moyens métrages, des installations visuelles et des documentaires. Son long métrage ‘‘Les Passeurs’’ a reçu le Sceau de la Paix de la ville de Florence, Italie. ‘‘Autour de Maïr’’ est sorti en salle à Paris en 2016. Elle a produit ‘‘Victoria’’, une fiction écrite, réalisée et interprétée par Anna Karina. Elle a produit les concerts d’Anna Karina et Philippe Katerine au Québec.
La célèbre metteuse en scène de théâtre Ariane Mnouchkine a dit à propos de ‘‘Béatrice un siècle’’: «J’ai pleuré presque tout le temps. J’ai trouvé ça magnifique… Il n’y a que du savoir, de la sagesse, de l’intelligence et donc du progrès possible… une mémoire sur la politique, sur l’engagement, l’exil et l’amour! … Il n’y a pas de haine, pas de vindicte, pas de violence destructrice. J’ai pleuré aussi à des choses cinématographiques, de la poésie cinématographique. C’est une source d’abondance, c’est une bibliothèque…»
I. B. (avec communiqué).
Donnez votre avis