Le 36e Salon de la création artisanale, qui se tient à Tunis, du 22 au 31 mars 2019, a été une opportunité pour découvrir que les articles confectionnés à partir du bois d’olivier s’exportent bien à l’étranger. À eux seuls, ils ont rapporté, en 2018, quelque 33 millions de dinars tunisiens (MDT).
Mention spéciale pour le débouché américain. Les recettes des exportations de ces articles sur ce marché ne cessent d’augmenter. Elles sont passées de 5MDT en 2017 à 17,6 MDT en 2018, selon des statistiques de l’Office national de l’artisanat (ONA).
Encouragé par ce trend haussier, l’Office a décidé d’arrêter une stratégie sur 4 ans, dans l’objectif de porter le montant des recettes des exportations de ce produit à 100 MDT sur le marché américain et à 500 MDT sur l’ensemble des débouchés extérieurs. Cette stratégie devrait créer à terme 5000 à 7000 emplois, sachant que les nouveaux artisans sont en majorité diplômés d’instituts supérieurs et de centres de formation professionnelle.
Dans une déclaration faite à la presse en marge de ce salon, Faouzi Ben Hamida, directeur général de l’ONA a indiqué que le principal handicap qui entrave le développement du marché de l’artisanat réside dans la faiblesse des capacités de production et dans l’absence d’expositions permanentes dédiées à sa promotion.
Si ce dernier handicap a été résolu après la décision du chef du gouvernement de créer un salon permanent pour la vente des produits d’artisanat, des difficultés structurelles demeurent notamment en matière de financement.
D’où l’enjeu d’accélérer la promulgation de la loi sur l’économie solidaire et sociale qui prévoit d’importants mécanismes de financement en faveur des artisans.
Khémaies Krimi
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