La loi tunisienne relative à l’investissement met l’accent sur les besoins de financement des activités industrielles et néglige ceux des activités de services, à forte valeur ajoutée et qui contribuent davantage à la création du PIB. Il faudrait inverser la tendance…
Par Atef Hannachi *
L’économie tunisienne connaît des changements avec l’apparition de secteurs qui contribuent mieux à la création du PIB et à qui sont à forte valeur ajoutée.
Les statistiques nationales de la valeur ajoutée au titre de premier semestre 2018 se détaillent comme suit par secteur d’activité.
À part l’agriculture, qui varie suivant les saisons, ce tableau démontre que les secteurs à valeur ajoutée et qui contribuent à la croissance du PIB sont constitués par les activités de services marchands.
Ces activités qui regroupent les activités de commerce, d’hôtellerie, de transport et de télécommunications, ainsi que les services financiers, devraient être soutenues par l’Etat par des incitations fiscales et financières.
L’écart de production actuel en Tunisie démontre l’existence d’un potentiel important d’exploitation à faire fructifier.
Le tableau suivant démontre la dégradation de cet indice en Tunisie entre 2006 à 2017.
Les caractéristiques essentielles de ces activités qu’elles ne nécessitent pas des investissements matériels importants. Or la loi relative à l’investissement met l’accent sur l’investissement matériel et néglige les besoins de financement de l’activité courante nécessaire à l’expansion de ces activités.
L’Etat a intérêt à investir au niveau de ces activités pour construire des pôles et promouvoir la concurrence au niveau de ces activités et à ce que la Tunisie ait un label au niveau de ce genre d’activité.
En effet les ressources humaines en nombre d’ingénieurs existent, l’Etat à intérêt à prendre l’initiative de création de label tunisien.
* Expert comptable.
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