À six mois des élections générales, la richissime famille Elloumi, dont deux membres férus de politique, en l’occurrence Salma, ministre cheffe du cabinet du président de la république, et Faouzi, bombardé cette semaine président du bureau politique d’Al-Badil Ettounsi, a décidé de «protéger ses arrières» et de s’aligner sur les parties favorites.
Salma Elloumi, élue présidente de Nidaa Tounes, suite au congrès de Monastir, a décidé de soutenir le clan de Soufiene Toubel, contre celui de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république Béji Caïd Essebsi.
Le député Mongi Harbaoui, membre de ce dernier clan a, d’ailleurs, qualifié ce soutien d’inacceptable de la part de la ministre directrice du cabinet présidentiel. Il l’a même accusée de manœuvrer pour prendre le contrôle du bureau politique de Nidaa Tounes.
Pour sa part, Faouzi Elloumi, «après avoir perdu, selon ses dires, tout espoir de voir le parti historique de Nidaa Tounes se reconstruire», a décidé de migrer vers le parti El Badil Ettounsi, fondé et présidé par l’ancien chef de gouvernement provisoire Mehdi Jomaa. Ce dernier vient de l’accueillir à bras ouverts et de lui offrir, en guise de cadeau d’entrée, la présidence du bureau politique.
Dans un entretien accordé au quotidien ‘‘Le Maghreb’’, paru hier, samedi 27 avril 2019, Faouzi Elloumi a déclaré que son objectif est d’«œuvrer à rassembler les partis centristes du pays».
Se prend-t-il par hasard pour Beji Caïd Essebsi, qui avait fait la même chose avec Nidaa Tounes la veille de son triomphe électoral de 2014 ? Possible. Reste que M. Elloumi n’a ni le charisme ni l’expérience politique de M. Caïd Essebsi. Et que les temps ont changé : M. Elloumi n’est pas seul sur ce coup-là, les rassembleurs des partis centristes se bousculent aujourd’hui au portillon.
Khémaies Krimi
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