Des associations et des militants des droits de l’homme, tunisiens et internationaux, organisent une marche pacifique pour les droits des immigrants en Tunisie, aujourd’hui, samedi 4 mai 2019, au centre-ville de Tunis, à partir de 12H00, et qui sera suivie d’un sit-in devant le théâtre municipal de la capitale.
La marche prendra le départ de la place des Droits de l’Homme, à l’avenue Mohamed 5, vers l’avenue Jean Jaurès, puis l’avenue de Paris, vers le théâtre municipal, à l’avenue Bourguiba.
Cette marche fait suite à la 1ère marche pacifique organisée le 13 mai 2018 pour les droits des immigrants en Tunisie où les demandes principales adressées aux autorités tunisiennes étaient : l’engagement d’un processus de régularisation des immigrants conforme aux droits socio-économiques et basée sur la durée de séjour des immigrants en Tunisie, la levée des pénalités de séjour irréguliers de tous les immigrants en Tunisie et l’amélioration des conditions de séjour des immigrants et des membres de leurs familles dans le pays.
«La Tunisie est engagée depuis quelques années dans un processus de rapprochement avec les pays et les organisations régionales au sud du Sahara et de renforcement de son positionnement sur les marchés africains pour booster les échanges économiques et savants entre les deux parties», indiquent les organisateurs dans un communiqué. Et ajoutent : «Cette diplomatie économique et entrepreneuriale de la Tunisie en direction de l’Afrique ne peut réussir et ne peut se concevoir sans un réexamen des conditions de la mobilité et de la circulation des ressortissants des deux parties entre elles (hommes d’affaires et opérateurs économiques, commerciaux, experts, étudiants, travailleurs réguliers…etc.).»
Dans ce sens, les organisateurs appellent les autorités tunisiennes à «prendre l’initiative d’entamer des négociations avec les pays du Sud du Sahara pour organiser et promouvoir cette mobilité des Africains du Sud du Sahara en direction de la Tunisie et des Tunisiens vers ces pays. L’objectif étant de promulguer de nouvelles règles de la circulation et du séjour de ces catégories de personnes entre les deux partenaires, tout en veillant au respect des intérêts et de la sécurité nationale des pays concernés, sans perdre de vue le respect des standards internationaux des droits humains, économiques et sociaux des personnes en mobilité.»
«Le travail dans le secteur informel, la violation des droits sociaux et économiques des immigrants, les pénalités de séjours irréguliers incalculables, les expulsions, les fermetures des centres, les souffrances psychologiques et les conséquences dramatiques qui s’en suivent, la traite des personnes, ne sont toutes que des résultats de l’absence d’un cadre législatif adapté à la situation immigratoire en Tunisie et d’une politique migratoire durable et conforme aux conventions internationales», concluent les structures co-organisatrices de la marche qui sont par ordre alphabétique : 1- ALDA (Association pour le Leadership et le Développement en Afrique) ; 2- ATDDE (Association Tunisienne de Défense des Droits de l’Enfant) ; 3- CDCMIR (Citoyenneté, Développement, Cultures et Migrations des deux Rives) ; 4- CETUMA (Centre Tunisien pour la Migration et l’Asile) ; 5- FTCR (Fédération Tunisienne pour la Citoyenneté des Rives) ; 6- FTDES (Forum Tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux) ; 7- Réseau Euromed Rights Tunisie ; 8- RLF Média (Radio Libre Francophone).
I. B. (avec communiqué.)
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