Le président du bloc parlementaire du parti islamiste Ennahdha, Noureddine Bhiri, a estimé que les membres du Parti destourien libre (PDL) présidé par Abir Moussi «ont les mains tachés de sang» et ne peuvent être des concurrents pour Ennahdha.
Le dirigeant islamiste, invité aujourd’hui, lundi 13 mai 2019, sur Shems FM, réagissait aux appels d’Abir Moussi, présidente du PDL, à barrer la route devant Ennahdha aux élections de 2019.
«Qui lui a demandé son âge, cette Abir? Qu’elle dise ce qu’elle veut, cela n’intéresse personne», a répliqué Noureddine Bhiri. Quand la journaliste lui a rappelé que la présidente du PDL est dans le top 3 des intentions de vote au dernier sondage de Sigma Conseil, le député Ennahdha a d’abord rappelé la position de son parti concernant les cabinets de sondage, en affirmant qu’ils sont non crédibles, car non soumis à des contrôles.
«Quant à Abir Moussi, on ne peut la considérer comme une concurrente. Les dirigeants du PDL ont les mains tachées de sang, celui des Tunisiens qui ont donné leur vie pour la liberté et la démocratie. Me Moussi, avec le respect que je lui dois, était dans le rang de ceux qui se sont opposés à la révolution», a accusé M. Bhiri, par allusion à son passé au sein du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ancien parti au pouvoir sous la dictature de Ben Ali. Et d’enchaîner : «Elle n’a aucune chance ! De toute façon, les Tunisiens sont libres et ne voteront pas pour ceux qui menacent la liberté et la démocratie qu’ils ont arrachées.»
Rappelons que Me Moussi a souvent accusé le parti islamiste d’avoir les mains tachées de sang, estimant qu’ils sont responsables de la montée du terrorisme en Tunisie, de l’envoi des jeunes dans les zones de conflits, des assassinats politiques de 2013.
Y. N.
Abir Moussi, une incarnation du «Benalisme» pur et dur
Terrorisme : Des jihadistes tunisiens pointent du doigt Ennahdha
Donnez votre avis