Quatre membres d’une même famille ont été blessés lors d’un accident survenu dimanche dernier, 2 juin 2019, dans un manège au parc d’attraction Hannibal à Sousse Kantaoui. Une enquête a été ouverte aujourd’hui, vendredi 7 juin.
La plaignante Amel Mhamdi raconte a Kapitalis les circonstances de l’accident qui lui a valu deux côtes cassées, une blessure à la main et à la bouche. Sa fille de 5 ans s’en sort avec des contusions et des points de sutures à la jambe. Son époux a également été blessé à la main, au cou et aux genoux. Quant à sa belle sœur, elle a eu une fracture du nez, une blessure au genou et également plusieurs contusions.
Selon la plaignante, qui réside à Paris, en France et qui était venue en Tunisie pour passer la fête de l’Aïd en famille, l’accident a eu lieu à cause de négligences, notamment au niveau de la barre de sécurité : une barre en fer qui a lâché lorsque le wagon du mini-8 a déraillé, suite à une probable panne du système..
«C’est le premier jeu visible lorsqu’on accède au parc et ma fille, comme tous les enfants, voyant les belles couleurs vives de ce mini-8 appelé « Douda » a voulu y jouer. On y est monté en famille et mon époux s’est assis près de notre fillette», explique Mme Mhamdi.
«Quelque chose n’allait pas et j’ai demandé à mon mari d’exiger l’arrêt du manège. Je voyais le technicien s’affoler et je n’ai pas eu le temps de comprendre… L’accident est survenu et j’ai couru vers ma fille qui criait de douleurs», déplore la maman, en dénonçant la réaction des gérants du parc après l’accident, qui, selon ses dires, minimisaient l’incident, n’assumaient pas leurs responsabilités et semblaient vouloir étouffer l’affaire.
«Il y avait beaucoup de tension et les gérants ont refusé d’appeler une ambulance. Ils nous ont transportés dans la voiture d’un homme qu’on nous a présenté comme le directeur technique. On a été emmenés dans une clinique privée alors que nous voulions nous faire se soigner dans une institution publique», déplore la victime, en ajoutant que la voiture du gérant était escortée par une voiture de la police touristique.
La fillette de 5 ans s’en est sortie avec plusieurs points de sutures à la cuisse, mais garde des séquelles psychiques de cet accident, ajoute la plaignante.
Souffrant de douleurs au thorax, Amel Mhamdi apprendra qu’elle a 2 côtes fracturées, l’obligeant à rester alitée, alors qu’elle devait retourner en France où elle vit.
«Je ne dénonce pas pour faire de la mauvaise publicité à ce parc ni à d’autres, mais je parle de ma mésaventure, pour que les parents soient vigilants et que les parcs mènent les travaux de maintenance nécessaires aux manèges pour garantir la sécurité des visiteurs, d’autant que les enfants sont désormais en vacances d’été et que les parcs seront davantage fréquentés», ajoute Mme Mhamdi, en précisant qu’elle est finalement parvenue à collecter les données nécessaires pour porter l’affaire en justice. Le procureur de la république a d’ailleurs ordonné l’ouverture d’une enquête sur cet incident.
Les victimes devront être entendues demain par la police, en tant que plaignants.
On notera, par ailleurs, que contrairement à ce qui a été transmis par d’autres médias, reprenant des commentaires sur les réseaux sociaux, l’accident n’ pas fait plus de 15 blessés.
Certains ont même parlé de «boucherie», assurant que des enfants sont dans un état grave… Ce que dément la victime en assurant qu’à bord de ce mini-8, il y avait sa famille et un autre enfant âgé de 8 ans. Elle ne sait pas ce qui est arrivé à ce petit mais elle dément le nombre avancé par ces médias et groupes sur les réseaux sociaux ayant exagéré la gravité de l’incident, comme souvent en Tunisie, ces derniers temps.
Y. N.
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